9 capteurs APPER LG 1240 pour 400 L d'ECS et un PSD de 60 M2
par les 3 A : Auto-installation, Alternatif, Associatif !
chez et par Cathie Valadaud
c.valadaud.cchvva CHEZ orange.fr

----------------------COMPTE RENDU INSTALLATION SOLAIRE--------------------------
ou
---------------------------- LE SOLAIRE POUR LES NULS----------------------------------
la fuste à Cathie

Se lancer dans l’installation d’un chauffe eau solaire et d’un plancher solaire direct lorsqu’on est ni manuel, ni technicien…
inconscience ou optimisme ?
Il faut simplement savoir s’entourer de gens partageant les mêmes convictions.

« Le solaire ? ah oui c’est bien, mais comment ça marche ? En plus je suis nulle en bricolage.. »
C’est le constat de beaucoup de gens séduits par une énergie propre et gratuite mais qui nagent dans la documentation foisonnante et rarement vulgarisée de l’énergie solaire. Comprendre un peu comment ça marche est un premier pas.
 

shéma psd + ECS solaireA , COMME ALTERNATIF

Puis vient l’aspect financier. Le coût d’une installation peut vite paraître comme un gros investissement.
Deux « filières » s’offrent à vous :
    - l’installateur agréé avec crédit d’impôt
ou
    -la solution 3A : associative, auto installation et alternative !

Une maison auto-construite avec  de matériaux naturels* chauffée au fioul ou à l’électricité ? Non, c’était exclu. Pourtant à  1200 m d’altitude, le chauffage est obligatoire. L’association d’un plancher solaire direct (PSD) (1) et d’un bon poêle à bois en appoint pour les jours sans soleil et les courtes journées en hiver, semble être le meilleur compromis. Comme le bois n’a pas d’inertie (capacité à emmagasiner la chaleur), une dalle chauffante au sol la plus épaisse possible est recommandée (min 10cm)

Dans mon cas, le choix de la filière et du matériel fut assez vite réglé étant donné les devis astronomiques du plombier/chauffagiste local. Les tarifs du matériel /les marges ont tendance à enfler si on opte pour la filière agréée + crédit d’impôt  qui peut paraître séduisante…

Faire ses calculs est une chose, adhérer à ses idées une autre. Ce sont des voisins et amis, adeptes d’une maison écologique, qui m’ont recommandé l’association APPER Solaire et son président Pierre Amet. Cette filière associative permet de commander du matériel à un prix honnête à travers un groupement d’achat. Les valeurs comme l’entraide, la solidarité sont les maitre-mots de l’association qui cherche à démocratiser l’accès à l’énergie solaire en France. Comparé à nos voisins Suisses, qui peuvent auto-installer et bénéficier du crédir d'impôts,  il reste beaucoup à faire…mais on y contribue !

LE SOLAIRE EN AUTO CONSTRUCTION C’EST POSSIBLE

Il faut d’abord faire venir Pierre, l’Ingénieur Professeur Tournesol, qui fait bénévolement un 1er « diagnostic » à la maison (et de ces habitants) : surface des panneaux, pour quelle installation, chauffage ou eau chaude sanitaire, tous les choix sont possibles. Il établit un devis et commande le matos.
Attention, le devis ne comprend pas les accessoires (raccords, plomberie, cuivre, per, supports), toutes ces petites affaires coutent chères (environ 1000 €), ni bien sûr la main d’œuvre.
C’est là qu’interviennent les Loulous solaires. Il faut trouver des gens sérieux, manuels et débrouillards (famille, amis, relations). Pas nécessairement des professionnels mais des personnes (au moins 2) désireuses d’apprendre à faire une installation . Les directives de Pierre sont absolument indispensables. Ses explications et sa disponibilité sont précieuses, rappelons au passage qu’il n’est  avare ni de son temps ni de son gasoil.
Dans mon cas précis, c’était une première pour les 2 amis qui ont fait l’installation (9 panneaux solaires sur le toit + 1 ballon chaude). L’un est électricien (cela a aidé pour la pose du régulateur(2)) l’autre un intellectuel bricoleur. Ils sont tous les deux grimpeurs ce qui a été fort utile pour travailler sur le toit en sécurité (cordes fixes arrimées au toit et baudrier d’assurage indispensable).
Il a fallu construire un support en acier galvanisé pour fixer les panneaux sur le toit, un échafaudage est bien utile le long de la maison pour accéder au toit. Les panneaux  LG 1240 sont  légers (20 kilos environ) pour être maniés à la main seul ou à deux.

Bien calculer l’inclinaison par rapport au soleil pour éviter les surchauffe de l'été,  les panneaux reposent sur de simples pattes à la longueur voulue pour l’inclinaison.
La partie plomberie peut effrayer mais avec un bon poste à souder, quelques qualités manuelles, et il faut le dire, un peu d’audace et de confiance en soi, tout se passe bien. Encore une fois Pierre répond toujours présent. Il y a beaucoup de raccords aussi bien sur le toit qu’au niveau du ballon (chauffe eau), du vase d’expansion, du circulateur et de la vanne trois voies(3). Ils doivent être parfaitement étanches sinon, gare aux fuites.

TRAQUER LES BULLES D’AIR
Une fois l’installation finie, les raccords testés et étanches, il faut mettre en service …et attendre que Ra (le dieu soleil) fasse son œuvre !
Il est à peu près certain d’être tracassé par les bulles d’air… Elles semblent inévitables et empêchent le bon déplacement du liquide dans le circuit, la T° dans les panneaux risque alors de monter, monter, monter…En effet les bulles agissent comme des bouchons.
Pour les éliminer, il faut bien remplir le circuit à raz bord , mettre sous pression et desserrer  quelques raccords aux points hauts pour faire sortir l’air.

Au moment de la mise ne service, Pierre est là pour assister aux premiers pas…

C’est une réussite, le plancher diffuse une tiédeur rayonnante (lorsqu’il fait beau !), mais notre climat est relativement idéal.  Pas de facture à payer aux lobbies EDF ou pétrolier, pas de résidu, pas de bruit, pas de contrainte de remplissage de chaudière etc.

Mais qu’est-ce qu’on attend pour  faire plus de solaire ??

CV

Remerciements particuliers à Seb, Sam et Pierre.
 

vanne 3 voies resoldépart plancher solaire direct

cathie valadaud

inclinaison à 60 ° en cascade

LEXIQUE
*en l’occurrence une fuste : rondins de bois brut avec une isolation en laine de mouton et ouate de cellulose
(1) les panneaux solaires chauffent un liquide qui circule directement dans le sol. Le sol est comme un mille feuilles composés :
-d’une 1ère chappe sur vide sanitaire ou hérisson,
- des gaines électriques et plomberie en per sur lesquels fut coulée une 1ère dalle
-d’une épaisseur d’isolant (ce fut un horrible polystyrène pour moi, mais on peut faire une dalle en béton de chanvre)
- d’une trame chauffante, c'est-à-dire un serpentin de tuyau en per (plastique pas bio) fixé dans le sol raccordé à un collecteur (une sorte de clarinette avec plein de raccords pour les sorties/entrées eau chaude et eau froide)
Nous avons posé le serpentin avec  4 amis et un mode d’emploi ; un maçon dévoué à notre cause  a coulé la dalle en béton par-dessus la trame chauffante et a raccordé les tubes per au collecteur. Matériel en kit sur mesure acheté à Pilltop.
Cette  dernière dalle est  prête à recevoir un carrelage ou un cirage (aspect moderne et original sur une dalle parfaitement lisse)

(2) Régulateur : c’est le « tableau de bord » où s’affiche les T° dans les panneaux (grâce à des sondes), dans le ballon et à la sortie du plancher chauffant. C’est aussi grâce à la « régul » qu’on commande de faire du chauffage ou de l’eau chaude.

(3) Circulateur : c’est  une sorte de pompe qui permet au liquide chauffé contenu dans les panneaux de circuler dans le plancher chauffant ou le ballon puis de retourner aux panneaux.
Vanne 3 voies : pilotée par la bs pro,  elle commande de faire de l’eau chaude ou du chauffage, pour mon installation on ne fait pas les 2 en même temps car les températures de fonctionnement du plancher et du cesi sont différentes.

Coût total du matériel pour l'installation :  4400€

vue d'hiver ! :