Je suis sur la Bretagne Sud, j’avais une toiture d’appentis exposée au sud à
rénover, pas très éloignée de ma chaudière de chauffage central, la
maison principale étant par ailleurs chauffée avec de bon
vieux radiateurs fonte, donc …tout est permis ! (chaudière FRISQUET Gaz
de ville, avec ballon d’eau chaude sanitaire 85 l)
L’idée sous jacente était que ma chaudière a 15 ans, et que si elle
lâche, je pourrais éviter le rachat de la version à ballon, évidemment
c’est pas le chauffage par le sol à 27°(qui serait top pour ce genre
d’application), mais à 37-45°C on s’en sort très bien, on n’est pas
dans les Alpes !
Mais le pan de toit est partiellement masqué (l’hiver essentiellement)
par le pignon d’une dépendance et la première partie de la matinée l’été.
On a donc fait installer le matériel par un pro (j’ai peu de temps et pas forcément l’envie de grimper sur les toits…. !)
- 3 capteurs x 2.5 m2
- Un ballon SONNENKRAFT ELB40004R2H(SK) 400 ltr par ailleurs équipé
d’une résistance électrique, non branchée (l’EDF c’est bien aussi,et ça
sert à pousser à 65°C contre la légionellose une fois /6 mois !)
J’ose pas dire le prix , on n’amortira pas de si tôt !
J’ai travaillé dur sur le plan du système avec l’installateur (on a
finalisé sur la version 7 …le plombier a failli faire une dépression !)
Mais les contraintes qu’il a imposées sont :
Eau glycollée traitée et non eau des radiateurs dans les panneaux
solaires (Garantie,Corrosion, pureté de l’eau….) ce qui disqualifiait
les solutions par partage de l’eau des panneaux, et oblige à un niveau
d’échangeur supplémentaire (échangeur haut du ballon sur le retour des
radiateurs).
Du coup, le ballon prend du volume, mais l’eau sanitaire stockée (400 litres,
pour une famille de 4, c’est luxueux !) sert de réserve, également
pour le retour chauffage.
L’automatisme, basé sur du matériel existant, s’est construit autour de 2 automates SONNENKRAFT, indépendants:
Un SKSC2 pour le solaire, (le niveau 2 car je prévois une installation
d’un 2ème ballon à l’avenir pour une dépendance, les piquages sont déjà
prêts).
Un SKSC1 pour la gestion du partage avec le chauffage central (il se
comporte comme un automate de panneau solaire, le panneau étant le
ballon et la pompe la vanne 3 voies A1). Il gère la vanne 3 voies
retour du réseau chauffage, en fonction des critères programmés 35 °C
mini au ballon que je devrais d’ailleurs baisser, mais de toute fàçon,
c’est la température de retour radiateurs qui monte assez vite. 5°C mini
d’écart entre retour CC et Ballon).
Le chauffage de la maison (2 zones gérées par thermostats
programmateurs et vannes pilotées V1 et V2) stoppe et démarre le
circulateur de la chaudière, ce qui fait qu’à chaque redémarrage, la
vanne A1 (si les conditions du SKSC1 sont OK) s’ouvre et le ballon
délivre ses calories aidant ainsi sensiblement la remontée en
température. Quand le ballon baisse trop ou le retour des radiateurs
commence à monter en température le SKSC1 ferme la vanne, évitant
de chauffer le ballon au gaz… !
Pour les solutions « intermédiaires » (voir
notice jointe, il faut toujours une notice pour ne pas oublier une vanne !)
Chauffage: (tuyaux de Couleurs bleue et rouge pleines )
- Je peux bien sûr me servir de la chaudière gaz uniquement.
- J’ai une option forcée de la pompe de circulation chaudière
(thermostatée tout de même) qui me permet de gérer le chauffage en
solaire seul
ECS : (tuyaux de couleurs bleue et rouge pointillées )
- Je peux bien sûr me servir de la chaudière gaz uniquement.
- Je peux me servir du chauffe eau solaire seul (quand même, c’est un peu le but, l’été, ça monte régulièrement à 85-90°C !) et
on y arrive très bien de fin mai à fin septembre en stoppant et by
passant la chaudière gaz. La sortie ECS est thermostatée bien sûr par
la vanne Th5)
- Je
peux me servir du chauffe eau solaire en préchauffage (appoint ECS ),
ça monte de 12 à 50°C régulièrement. Là par contre l’eau du haut ballon
est envoyée à l’alimentation de la chaudière gaz via la vanne 5 (vanne
6 fermée)
Voilà pour le présent .
Je suis convaincu que ce système est déjà très performant mais pourrait être optimisé pourvu que l’on puisse:
- Fournir de l’eau, ou fluide « froid » au panneau solaire, ce qui soit dit en passant augmente le temps de captation.
- Imposer que le fluide du capteur soit celui du récepteur (pas de perte dans un échangeur)
- Optimisé évidemment avec du chauffage par le sol, (à 20/25° C) même avec du fluide glycollé
- Ségréguer le récepteur/ accumulateur en plusieurs niveaux pour
avoir toujours la bonne température disponible (c’est le principe de la
stratification dans les ballons): je verrais bien 3 ballons ou
citernes, 1 Basse Température (BT), 1 Moyenne Température(MT),1 Haute
Température (HT) (contenant le serpentin ECS immergé par exemple), avec
une gestion de l’aspiration – refoulement là ou c’est le plus
pertinent: BT le matin et le soir, puis crescendo en fonction de
l’insolation… Reste à estimer/ simuler les volumes, global,
individuels, pour avoir une réserve sensiblement égale au besoin (la
pompe à chaleur pouvant pomper dans la source BT mais aussi MT), (reste
à savoir si une piscine sous la maison est nécessaire ou si 3 x 500 l
suffiraient ! ). Un amateur éclairé pourrait il créer un simulateur de
ce type ?
- Additionner une pompe à chaleur entre le BT et le HT, pour
augmenter la température de la HT et encore abaisser la BT …et
augmenter la captation solaire.
- Les panneaux solaires sur socle rotatif suivant l’orientation du
soleil, dans un jardin dégagé, ça apporterait aussi un gain
sensible (ou sur le toit d’un abri de jardin…lui-même orientable !)
- Réduire la surface de panneaux en stockant l’énergie acquise
toute l’année, ça pourrait éviter de voir fleurir des racks horribles
de panneaux sur les toits de maisons tout aussi horribles mais BBC ….donc politiquement correctes!