La
photo montre la carte d’interface dont les raccordements sont,
évidemment, tout à fait provisoires. On remarquera l’afficheur LCD posé
dessus (tout compte fait, il n’est pas très visible) et, à gauche, le
solarlog destiné, lui, au photovoltaïque.
Avec
la première installation solaire, j’avais commandé un TR-control qui
est un thermostat qui se place dans une pièce témoin (salon) et qui
informe la régulation sur la température de la pièce.
C’est un
thermostat différent des thermostats classiques. Le dialogue vers la
régulation Control 701 ne se fait pas via un contact de relais (avec
comme seule information « il faut chauffer » ou « pas besoin de
chauffage ») mais via une liaison série. Ca permet de régler les
paramètres de la régulation à partir du thermostat mais aussi d’affiner
les mesures faites (du style « il ne manque que 1 degré » ou bien « il
manque 5 degrés » ce qui permet un comportement différent).
Le
standard utilisé entre la régulation control 701 et le tr-contrôle est
toujours resté un mystère (faut dire que je n’ai pas trop cherché).
Difficile donc de l’utiliser tel quel avec la nouvelle régulation. De
plus, même si le TR-control possède un affichage LCD 2 lignes de 16
caractères, il faut agir sur les boutons pour savoir dans quelle phase
de fonctionnement se trouve l’installation… Pas très pratique.
Il
y a une dizaine d’année, j’avais modifié un thermostat traditionnel et
je l’avais équipé de trois leds. Une jaune qui informait directement
s’il y avait demande de chaleur, une verte qui informait du
fonctionnement du circulateur et une rouge qui visualisait la mise à
feu de la chaudière.
J’ai toujours trouvé cela très visuel et très pratique.
Pour
ma nouvelle régulation, j’avais besoin d’un système qui mesurait la
température de la pièce. J’ai donc conçu une petite carte électronique
avec un processeur qui dialogue avec un ds18b20 (capteur de
température) placé sur la même carte. Une interface série en 5v lui
permet de dialoguer avec la carte d’interface de la nouvelle
régulation. J’en ai profité pour lui adjoindre la gestion d’un écran
LCD identique à celui du tr-contrôle ainsi qu’un petit circuit
permettant de lire l’état des 6 boutons poussoirs. Un circuit de sortie
permet d’agir sur 8 leds permettant de visualiser l’état de la
chaudière, le chauffage activé (sol ou radiateurs), le chargement
solaire et la cuve destinée à recevoir les calories. J’ai même prévu
que la led visualisant l’état de la chaudière puisse clignoter. Cet
état est activé si la chaudière a démarré et que 3 minutes après, il
n’y a pas eu augmentation de la température de l’eau à la sortie (on
est ainsi immédiatement averti d’une défaillance chaudière).
Pour
une question d’esthétique, j’ai adapté cette carte pour qu’elle trouve
sa place dans le boitier du TR-contrôle. Ca a demandé de respecter
l’emplacement des poussoirs et du LCD mais ça a permis de garder le
boitier et son esthétique assez réussie. J’ai juste percé 8 trous de
3mm pour accueillir les leds.
Pour la petite histoire, avec
l’ancienne régulation, j’ai du mettre deux TR-contrôle (un s’occupait
du chauffage sol et l’autre des radiateurs) car avoir les deux types de
chauffage dans la même pièce n’était pas prévu dans la control 701. Un
de ses deux défauts.
Restant maître de la programmation, j’ai réunis ces deux possibilités
au sein d’un même équipement TR-contrôle.
L’exemplaire
de droite date du temps de la régulation précédente. Il n’est plus
raccordé et sera enlevé… au prochain coup de peinture (ben oui, c’est
jaune en dessous…). Sur l’exemplaire de gauche on peut voir la consigne
et la température de la pièce et la petite led orange signale que le
chauffage sol est en fonction. Les leds de droite signale la mise à feu
de la chaudière (elle clignote si 3 minutes après la mise en marche, la
température en sortie chaudière n’a pas gagné au moins 2 degrés). La
led en dessous de l’orange signale que les radiateurs sont en fonction.
La quatrième led signale tout apport solaire.
A gauche, la led
supérieure signale le stockage dans la cuve sanitaire, la deuxième led
idem pour la cuve HT, la troisième pour la cuve BT. La quatrième
servira pour la cuve de préchauffage sanitaire.
La régulation marche comment ?
La
carte d’interface interroge tous les capteurs de température de façon
autonome (y compris les pt1000 des capteurs et le thermostat), stock
les valeurs en mémoire et les envois vers le sheeva toutes les 10
secondes..
Le sheeva vérifie s’il y a une demande de température
chauffage (en fonction des infos du thermostat). Dans l’affirmative, il
calcul la température de l’eau de chauffage sol en se basant sur une
courbe de chauffe et la température extérieure.
Pour les radiateurs,
le principe est identique (mais avec une autre courbe de chauffe). Vu
la plus faible inertie des radiateurs, on ajoute à la température
calculée, un nombre de degré correspondant au nombre de degrés manquant
dans la pièce multiplié par un certain coefficient.
Voir l’annexe consacrée au chauffage pour plus de détails.
Ces
deux consignes sont envoyées vers la carte d’interface qui sera
autonome pour réguler ces températures en agissant sur les vannes 3
voies des deux circuits de chauffage (sol et radiateurs). C’est la
seule concession que mon fils a fait
Lorsque le chauffage doit
être arrêté, le sheeva envoi une demande demandant 0° ce qui entraine
une fermeture complète des vannes 3 voies et une poursuite des
circulateurs de quelques minutes pour récupérer les calories restant
dans le circuit.
Mise à feu de la chaudière
Dans le cas
ou la température des cuves ne permet plus d’atteindre la température
de consigne, la chaudière devra être sollicitée.
2 paramètres sont à déterminer.
- La température à laquelle doit être chauffée l’eau
- La quantité d’eau à chauffer.
La
température doit être un compromis. En effet, on pourrait chauffer
l’eau à 85° assurant, par là même, une longue période de repos pour la
chaudière. Malheureusement, le rendement de la chaudière diminuera car
elle devra travailler à plus haute température et, en plus, les
déperditions dans la cuve seront plus importantes.
D’un autre coté, chauffer l’eau à la température de la consigne
n’assurera pas une autonomie des cuves fort importante.
Dans
la control 701, ils ont choisi la température de consigne + 10° ce qui
me parait un bon compromis assurant une autonomie suffisante et des
déperditions correctes.
En clair, en fonction de ce qui est actif
(sol ou radiateurs), on prend la consigne « température d’eau » la plus
élevée et on ajoute 10°. Si le thermostat décide de désactiver le sol
et les radiateurs, on interrompt le chauffage de la cuve et on entre
dans la phase « arrêt de la chaudière » (voir plus bas).
Pour la
quantité d’eau à chauffer, au départ, je voulais chauffer 300 litres à
l’intersaison et monter à 1500 litres en plein hiver. De cette manière,
j’assurais un temps de repos maximum à la chaudière en laissant
disponible une quantité d’eau pour le soleil en accord avec la
disponibilité de l’astre (hou que c’est bien dit…). J’avais même poussé
la chose plus loin en modulant cette quantité en fonction de la
température extérieure, des prévisions météo (ben oui, le sheeva a un
accès internet) et du temps restant avant un changement de consigne du
thermostat.
Tout cela était bien beau mais finalement peu utile.
En effet, il faut pratiquement une heure de chauffe pour une seule cuve
et je constate que, malgré l’isolation de la chaudière, la jupe de
celle-ci commence à prendre une certaine température (ben oui, elle à
le feu au… non, je ne le dirais pas). Après une heure, les déperditions
commencent au niveau de la chaudière. D’un autre coté, l’électronique
de la chaudière (allumage, sécurités…) doit forcément subir la même
hausse de température et chacun sait que l’électronique et la chaleur
ne font pas bon ménage.
J’ai donc décidé d’en rester là car avec
une cuve à température, je constate (en moyenne) une période de repos
chaudière de l’ordre de 3 à 4 heures ce qui est, quand même, pas si mal.
Si je limite le chauffage chaudière à une cuve (HT), cela laisse 900
litres pour le solaire (BT).
De
plus, rien n’interdit au solaire de pré chauffer la cuve HT si la
partie basse est à faible température (c’est tout l’avantage de la
stratification).
Notons aussi qu’au démarrage de la chaudière,
sa température est inférieure à celle des cuves. Aussi, on fait appel à
la technique des boucles pour attendre que l’eau soit à température
avant le stockage. C’est la vanne V0 qui servira dans ce cas. La
technique des boucles est abordée ci-dessous.
L’arrêt de la chaudière
Lorsque
la quantité d’eau a été chauffée, on vérifie si la cuve sanitaire est
encore assez chaude. Dans la négative, on profite que la chaudière est
active pour remettre la cuve sanitaire à une température suffisante.
Lorsque
c’est fait, la chaudière peut être arrêtée mais celle-ci est chaude et
il est ridicule de laisser ces calories s’évacuer par la cheminée. En
réalité, on arrête le bruleur et on branche la chaudière sur la cuve BT
(on choisi l’étage en fonction de la température présente (expliqué
dans la partie solaire)) et on laisse tourner le circulateur jusqu'à ce
que la température de la chaudière descende pas trop loin de la
température du bas de cuve de BT.
Ici aussi, on pourrait se demander
pourquoi se connecter sur BT. On pourrait choisir le bon niveau sur HT
et BT ce qui serait plus efficace… c’est envisagé.
On pourrait,
aussi, diminuer la vitesse du circulateur dans cette phase pour laisser
l’eau gagner quelques degrés. C’est aussi une piste envisagée... quand
le nouveau circulateur sera placé.
Il faut, du reste, signaler
une petite anecdote car on ne réchauffe la cuve sanitaire que lorsque
la mise à température des cuves chauffage s’arrête. En général, ça
suffit, sauf quand la demande de chauffage se raréfie. En effet, il
peut se passer 5 à 10h (voir 2 jours quand il fait doux) sans qu’on ne
réchauffe les cuves et, pendent ce temps, la cuve sanitaire n’est pas «
suivie ». Il n’est donc pas rare, parce qu’on a fait quelques lessives,
d’avoir une température trop fraiche sous la douche. Pour éviter cela,
nous avons inclus une surveillance régulière de la température de la
cuve ECS qui, lorsqu’elle descend sous les 45°, démarre la chaudière
pour remonter à 52°.
En pratique, quand la cuve tombe sous les
45°, on simule une demande de mise à température des cuves. Comme la
demande ne vient pas du thermostat, les cuves chauffage sont ignorées
et on passe de suite à la cuve sanitaire. En passant par cette astuce,
cela permet de profiter de la récupération des calories chaudière en
fin de cycle.
Une autre façon plus astucieuse consisterait à fixer
la température sanitaire vers les 42° (pour avoir une température
minimum) et changer la consigne lorsqu’on approche de la fin de journée
(1 heure avant la prise de la douche). Ca permet de bénéficier du «
soleil de la dernière chance ».
La gestion solaire
Rappelons que chaque cuve a une utilisation spécifique théorique.
Il
faut aussi distinguer 2 types d’utilisations suivant que l’on est en
été ou en hiver. En effet, en été, la seule utilisation de l’eau chaude
concerne l’eau sanitaire. Il est donc logique que la cuve sanitaire
soit la plus prioritaire. Lorsque celle-ci est suffisamment chaude, on
peut charger la cuve HT (c’est la seule cuve ou on peut transvaser
l’eau vers la cuve sanitaire si besoin). La cuve BT a la moins grande
priorité car elle n’est destinée qu’à éviter la surchauffe des panneaux
(stagnation).
En hiver, c’est autre chose… La cuve BT devient
prioritaire puisque le chauffage sol y est branché. La cuve HT à la
deuxième place (utilisée principalement pour les radiateurs) et la cuve
sanitaire a la priorité la moins élevée. Ne croyez pas que c’est parce
qu’on ne se lave pas en hiver mais, plus exactement, parce que c’est la
cuve qui demande la plus haute température (du moins en mi-saison).
C’est le choix actuel mais qui sera modifié dans le futur.
En
effet, en hiver (disons quand le chauffage est susceptible de
démarrer), il y aura un déficit d’apport solaire par rapport aux
besoins. Le plus rentable est, à ce moment, d’engranger un maximum de
Kwh. Pour ce faire, il faut que les capteurs aient le meilleur
rendement possible ce qui est le cas quand la température des capteurs
(donc de l’eau entrante) est minimum. La cuve la plus prioritaire
devenant celle qui a la température « fond de cuve » la plus basse
possible.
C’est une règle essentielle qui (avec la stratification) régit
l’efficacité d’une installation.
Actuellement,
le choix été/hiver est manuel mais pourra être automatisé (soit si
l’eau de chauffage a été chauffée par la chaudière dans les 24 ou 48h,
soit en fonction de la température intérieur ou extérieure… mais c’est
à tester).
Le principe de base
Quelque soit la saison, le programme trie les cuves pour connaitre
celles qui sont chargeables.
Pour qu’elle soit chargeable, une cuve doit répondre à deux conditions :
- La température du haut de cuve doit être inférieure à la
température maximum admise
- La température aux capteurs doit être supérieur de 7 degrés à la
température du bas de cuve.
Les cuves chargeables étant connues, on choisi, parmi celles-ci, celle
qui est la plus prioritaire et on charge.
Avec
ce principe, j’espérais (dès que la météo le permettait) de charger la
cuve prioritaire puis, lorsque la cuve est pleine, passer à la suivante
et ainsi de suite. Mais j’ai été surpris de constater qu’en début de
journée, on chargeait une cuve non prioritaire et, après 10-15 minutes,
on commutait sur la cuve prioritaire puis le cycle prévu se déroulait.
Après
analyse, non seulement c’est un comportement normal mais bénéfique. En
effet, lorsque les panneaux n’ont pas encore atteint la température
adéquate pour la cuve prioritaire, autant placer les calories dans une
cuve plus froide (même non prioritaire) plutôt que de les laisser dans
le capteur…
Cet effet est possible par le fait que le sheeva ré
analyse complètement la situation à chaque fois qu’il reçoit une trame
de température (toutes les dix secondes).
Les boucles
Lorsqu’une
cuve est sélectionnable, le (ou les) circulateur solaire est activé
mais le caloporteur est bouclé près des cuves afin de préchauffer la
boucle (soit par la vanne de bouclage V0 pour les cuves HT et BT soit
par la position repos des vannes V6, V7, V8 pour la boucle primaire).
C’est la sonde de température dans la boucle qui ouvre la vanne de la
cuve. Cette technique a plusieurs avantages :
- on injecte le minimum d’eau froide dans les cuves (diminution du
risque de dé stratification).
- on peut réduire le delta t° entre sonde et cuve puisque les
pertes sont réduites vu la proximité.
- on
peut stopper la charge en se basant sur une sonde proche de la cuve ce
qui permet de récupérer les calories entre panneaux et cuve.
- on limite le nombre de cycle « démarrage/arrêt » du circulateur
solaire au démarrage.
Et la suite ?
Le
but premier était « que ça tourne » pour l’hiver et le but à été
atteint (ouf). Le programme est débogué et simulé (cela a, bien
entendu, exigé quelques ajustements). Il reste juste à surveiller le
comportement dans les cas pratiques.
Au niveau de la carte, il reste quelques accessoires à développer.
Parmi ceux-ci :
- comptage des kwh produits (et stockés dans chaque cuve)
- interface
homme-machine permettant de modifier les paramètres de l’installation
(actuellement, les paramètres sont figés dans le programme et demande
une intervention « lourde » lors d’une modification de ceux-ci).
- quelques routines de surveillance (ex l’allumage de la chaudière
s’est-il bien déroulé)
- l’activation du WDT (qui permet le redémarrage du programme si
plantage)
- visualisation de l’état de la régulation en panneau frontal
(écran LCD et led’s)
- dégommage régulier des vannes et circulateurs pour éviter le
blocage
Au niveau du Sheeva
Actuellement, il gère l’automatisation du solaire et du chauffage.
Mon
fils (c’est lui qui s’occupe de la partie sheeva) à l’intention de
créer une page web permettant de surveiller le solaire thermique à
distance et de faire partager notre plaisir à tout le monde. Puisque le
sheeva a une interface Ethernet, ça ne devrait pas poser de problèmes
(juste le temps de la mise au point du soft).
Il devrait même être
possible de paramétrer l’installation à distance et, par ex, de
relancer le chauffage à la demande à partir de son GSM.
Le stockage
des mesures (sur carte SD ou sur le disk par ex) devrait permettre de
créer des graphiques (via pc) et de surveiller le fonctionnement afin
d’affiner les réglages.
Il faut savoir qu’en trois jours, le Sheeva
à totalisé 2 secondes de temps machine pour le traitement de la
régulation. Ce faible taux d’occupation est ridiculement bas ce qui
ouvre des possibilités informatiques qui n’ont rien à voir avec la
régulation. Il est clair que l’interface web lui prendra un peu de
temps mais cela restera marginal.
Le fait qu’il soit alimenté 24h
sur 24 (ça, c’est indispensable pour la régulation) permet d’envisager
des applications centralisées comme stockage de films, photos,
documents toujours accessibles aux autres ordinateurs etc…
Mes constatations,
Le fait de choisir la cuve sanitaire prioritairement en été ne sera pas
remis en cause.
Par contre, la sélection de la cuve en hiver devra être revue.
A
la réflexion, ce qui est important, c’est le nombre de kwh engrangé
surtout en hiver quand l’apport solaire est limité. Peu importe la cuve
de destination (elles sont toutes utilisées), ce qui compte c’est de
choisir la cuve dont le fond est le plus froid car c’est a ce moment
qu’on retirera le maximum des panneaux. Ce sera testé prochainement.
Lors
du chauffage par la chaudière, je vous ai dit que je chauffais une
quantité d’eau variable suivant la période de l’année (on chauffe une
plus grande quantité d’eau en décembre qu’au mois de septembre). Cela
permet de laisser une part d’eau « chauffable » par le soleil plus
importante lors de l’intersaison.
Au vu du temps nécessaire à la
chauffe de1500 litres (plus ou moins 2h) et le temps nécessaire à
épuiser les calories, j’ai abandonné cette analyse pointue qui
n’apportait pas grand-chose. Une seule cuve sera utilisée pour le
chauffage laissant l’autre pour le soleil.
Il est possible que je recrée une modulation sommaire si je constate
que l’apport solaire est limité par l’eau du chauffage.
Et si c’était à refaire ?
Bonne question… Il y a des choses que je referais, d’autres que je
modifierais et certains points que je ne referais pas. Analysons-les
ensemble:
Je referais
je referais autrement mais...
je ne referais pas
1-
L’adaptation
de la quantité d’eau à la surface des panneaux.
Oui, je referais sans la moindre hésitation. 560 litres pour 20m²,
c’est intenable. Monter à 2300 litres peut paraitre beaucoup mais
l’utilisation sur plusieurs cuves permet de réduire la quantité d’eau à
chauffer en cas de besoin.
De plus, la stratification permet d’opter pour une réserve « un
peu trop grande »
Fin septembre 2011 (nous étions bien « hors saison
estivale »), j’ai vu mes trois cuves (2360 litres au total)
au-dessus des 80° (et j’habite en Belgique). Certes, le temps est
exceptionnel pour la saison mais mes deux cuves ne sont pas
parfaitement isolées et le temps d’ensoleillement est court… A refaire,
j’aurais visé 2500 à 2700 litres. En tout cas, le système de
refroidissement devra être envisagé sérieusement.
2-
L’utilisation de plusieurs
cuves
Oui, outre le problème d’accessibilité à la cave, une cuve pour chaque
utilisation permet une grande souplesse même si ça revient plus cher.
De plus, quand on craint d’avoir trop d’eau de stockage, ça permet
« de déconnecter » une cuve en cas d’insuffisance solaire (ce
qui n’est pas possible avec une cuve unique).
3-
La stratification des cuves
chauffages
Pas encore assez d’expérience à ce sujet mais je pense que oui car ça
reste la meilleur façon d’avoir un bon rendement au chargement solaire
(basse température en fond de cuve) et aussi lorsqu’on désire avoir 250
litres à 60°, ce n’est pas pour avoir 900 litres à 35°.
De plus, si on veut chauffer un quart de cuve (parce que ça suffit), la
stratification est primordiale pour utiliser la partie chauffée.
4-
Stratification - Le chargement
cuve par 5 entrées externes
Il existe des systèmes internes à la cuve qui permettent la
stratification (cheminées) qui reviennent bien moins cher mais sont
moins sur comme résultat. Si un système interne donnait une garantie de
résultat, on pourrait condamner le système externe.
En attendant, le système externe est un système efficace. Injecter
l’eau au bon niveau permet une bonne stratification. Donc oui, je le
referais. Je ne suis, cependant pas convaincu que 5 entrées soient
indispensables. 3 devraient suffire (voir 2) ce qui diminuerait
d’autant le prix (vannes motorisées, disques, main d’œuvre…).
Ce que je changerais est l’alignement des doubles disques qui sont tous
au centre de la cuve. En effet, les disques font office de plaques
séparatrices (voir ci-dessous). Les décaler les un par rapport aux
autres pourrait améliorer leur comportement à ce niveau.
5-
Stratification – La plaque
séparatrice
La plaque séparatrice horizontale permet une réduction de la surface de
contact entre strates. J’ai constaté une différence de température plus
importante au niveau de la plaque preuve de son efficacité. Donc Oui,
je le referais. (j’en ajouterais même une au tiers supérieur). J’en
augmenterais probablement un peu la surface (un hexagone au lieu d’un
carré).
6-
Stratification – Les plaques
parallèles verticales
J’espérais beaucoup de ce système mais les essais se sont révélés
décevants.
Après discussion sur le forum, j’ai probablement fait quelques erreurs
qui compromettent les résultats… analysons-les
a- les tuyaux ½ pouces pour l’arrivée
d’eau est trop faible et « accélère » la vitesse du fluide ce
qui favorise le brassage et non la recherche de la bonne strate. Un
pouce aurait mieux convenu.
b- la plaque parallèle verticale est
courbe (puisque parallèle à la paroi). C’est aussi une erreur car l’eau
n’est pas arrêtée mais déviée ce qui favorise aussi le brassage. A
refaire, 2 plaques plates parallèles placées à 10-15cm de la paroi.
c- le tuyau d’amenée est incliné de 45°
vers le bas. C’est une bonne idée pour les pertes thermiques mais pour
les plaques parallèles, ça aide au brassage de l’eau. Il faudrait, au
moins, 10 à 15cm de tuyaux horizontaux avant l’arrivée dans les plaques
parallèles.
En pratique, je constate un fonctionnement correct de ce système
lorsque le débit est plus faible. J’ai effectué les tests avec l’eau
chauffée par les capteurs (6 litres/minute) avec des résultats
décevants. Lorsque ces plaques ont traité le retour du chauffage sol
(qui est leur rôle assigné), le comportement s’est amélioré. J’ignore
le débit du retour sol mais il est nettement plus faible que le débit
solaire.
A mon avis, ce système mérite une deuxième chance. Correctement
réalisé, il devrait mieux répondre aux attentes. Vu l’importance des
débits, dans le cadre d’un débit solaire, je pense qu’il serait utile
de partager le débit entre 2 systèmes à plaques parallèles superposées.
7-
L’inclinaison des tuyaux
oui, je les garderais. L’expérience de la solus m’a déjà prouvé
l’efficacité de ces freins thermiques. La seule exception que je ferais
serait l’arrivée des plaques parallèles (voir ci-dessus) quoique cette
partie horizontale puisse être interne à la cuve. Ca permettrait de
cumuler les avantages.
8-
L’isolation du bas de cuve
Oui, je le referais. Ce n’est ni le prix ni le temps nécessaire qui
serait un obstacle. Je le répète, toute négligence dans l’isolation se
paye cash.
9-
La conception générale des
cuves
Oui d’après le schéma, mais avec une vigilance a la réalisation pour ce
tuyau « qui ne va pas assez haut et qui laisse une poche d’eau
chaude au-dessus ».
10-
Le schéma type
« bus »
Ah oui, sans la moindre hésitation. Je n’ai eu aucune surprise
désagréable en appliquant cette technique (hormis une vanne que j’avais
oublié d’ouvrir et (probablement) une bulle d’air qui a perturbé la
première circulation). Pas de thermosiphon remarqué (les tuyaux
inclinés des cuves aident probablement).
La seule chose que je ferais autrement est de retourner les cuves
(vannes vers le mur) pour que le bus (fait en un pouce) soit plus petit
mais je n’ai aucune idée sur l’influence que ça peut avoir.
11-
Les tuyaux cuve en ½ pouces
Non, c’est à proscrire, tout est fait en 1 pouce, passer en ½ pouce
accélère le fluide ce qui favorise le brassage au détriment de la
stratification.
12-
L’échangeur à plaques
Je reste partisan de cette technique (et comme ici, ça m’a évité de
placer des échangeurs dans deux cuves…). Concernant leur choix,
j’espérais qu’ils allaient être 4 fois trop puissant et là, petite
déception, le rapport n’est que de deux. L’eau qui retourne vers les
capteurs est 7 degrés plus chaude que le bas de cuve. Habituellement,
c’est 10° et dans la solus sous-dimensionnée, c’était 18 à 20°. Ce
n’est pas mauvais mais j’espérais mieux. Je suis en passe de commander
un échangeur à plaques de plus grande surface.
13-
Un stockage d’eau de
chauffage adaptatif
Je ne savais pas très bien la quantité d’eau chaude que je devais
stocker pour le chauffage. Je pense qu’une cuve de 900 litres permet,
déjà, une autonomie de 3 à 4 heures avant un ré allumage de la
chaudière. Ca me parait un bon compromis car la chaudière fonctionne
pendant 1 heure (et après, la jupe devient chaude ce qui augmente les
déperditions). D’un autre coté, les températures utilisées sont
raisonnables ce qui limite les pertes dans la cuve. Des températures
raisonnables laissent aussi la porte ouverte à des générateurs de
chaleur « doux » comme des pompes à chaleur, cogénération
etc…
Je pense que je ne referais pas un calcul complexe pour déterminer la
quantité d’eau à chauffer. Partir sur la cuve de 900 litres avec un
ajustement proportionnel au temps restant avant un changement de
consigne devrait être suffisant.
14-
Le choix des circulateurs
de classe A
Il est clair que ce type de circulateurs est un investissement. Si on
se place au niveau technique, le choix est évident. La conception du
moteur, le couple important et le plaisir de voir le circulateur
s’adapter aux circonstances avec une puissance consommée très faible
est un plaisir.
Côté financier, c’est autre chose. Ce type de circulateur est obtenable
(en Belgique) à des prix avoisinant 510€ TTC (en 2011). C’est une honte
quand on sait qu’en Allemagne (via internet) je l’ai obtenu pour moins
de 300€ TTC et frais de port inclus.
A ce prix, on peut discuter de rentabilité.
Bien sur, ce n’est rentable que si le circulateur est appelé à tourner
un grand nombre d’heures (circulateur chauffage ou solaire). Il est
clair que le circulateur qui transfert l’eau de HT vers la cuve
sanitaire en cas de « pénurie solaire » et qui tourne,
peut-être, 1 heure par an, ne vaut pas l’investissement.
Notons que ce type de circulateur soulage le composant électronique de
la régulation puisque le courant consommé est plus faible et qu’il
contient (pour le cas du wilo BMS) une interface 0-10v qui remplace
avantageusement une commutation électromécanique de la vitesse d’un
circulateur standard.
15-
Le choix des anti-retours à
clapet.
Sans hésiter…
J’ai utilisé 4 anti-retours à ressort et ils ont TOUS posés des
problèmes de fuites internes. L’un d’eux, inclus dans une vanne d’arrêt
d’un circulateur, a déjà été remplacé deux fois et pose encore des
problèmes. Je les ai remplacés par des anti-retours à clapets qui
remplissent parfaitement leur rôle.
Le placement est un peu plus compliqué (ils doivent être horizontaux)
mais le fonctionnement est impeccable. Pour ma part, j’ai été un peu
plus loin et je les ai placés en oblique pour que la gravité aide le
clapet à se fermer. Placés comme cela, il est fort probable que la
perte de charge est un peu plus importante mais ne pose aucun problème
dans mon installation.
16-
La petite équerre placée à
l’arrivée d’eau chaude dans la cuve HT
Il y a peu de « gloriole » à retirer de ce système.
En effet, c’est une idée que j’ai prise de la cuve Solus. Il
s’agit d’un morceau de cornière en U que j’ai bouché à une extrémité,
l’autre extrémité s’ouvrant sur le contenu de la cuve.
Le tuyau d’arrivée eau chaude de la chaudière arrive dans cette
cornière ainsi que le tuyau de départ des radiateurs. Le but de ce
dispositif est d’obliger l’eau chaude à passer à proximité du tuyau de
départ radiateurs avant de rejoindre la cuve. De cette façon, lorsque
la cuve est froide et que le chauffage est sollicité, l’eau va
prioritairement dans les radiateurs. Cela permet de ressentir
rapidement l’effet du chauffage avant de commencer le stockage.
Cela marchait parfaitement avec la Solus, il en est de même avec ma
cuve HT.
5 à 10 minutes suffisent pour sentir que les radiateurs commencent à
chauffer (si je devais attendre la mise à température de la cuve, le
délai serait d’a peu près 1 heure). Ce dispositif fonctionne donc très
bien mais à refaire, je le modifierais un petit peu.
En effet, ce dispositif est placé en haut de cuve mais la présence du
couvercle bombé de la cuve crée une zone ou l’eau chaude va se réfugier
sans jamais pouvoir servir. C’est râlant de voir la première sonde qui
atteste la présence d’eau qui est 10 degrés au dessus de ce qu’on a
besoin et que la chaudière démarre parce qu’il n’y a plus assez d’eau
chaude. La modification que j’apporterais serait de prolonger les 2
tuyaux jusqu'au point le plus haut de la cuve. A ce moment, étant au
centre de la cuve, je remplacerais le bout de cornière par un bout de
tuyau obturé à une extrémité et qui remplirait donc le même rôle.
17-
L’étude, réalisation et
programmation de la régulation
Il serait bien difficile de dire que je ne la referais pas… C’est ma
passion et pouvoir intervenir aisément pour modifier tel ou tel
comportement est bien agréable. Les quelques sorties de réserve que
j’ai prévu sont venues bien à point et ont évité de devoir tout
reprendre à zéro.
Au niveau hardware, j’ai fait deux petites erreurs de conception mais
qui ne prêtent pas vraiment à conséquence.
Au niveau programmation, il reste pas mal de tâches annexes à
programmer (comme la modification de paramètres, compteur de Kwh ainsi
que la page Ethernet sur le sheeva) mais cela va se faire petit à petit.
18-
Le choix des cuves
prioritaires
Sans doute… surtout en été.
Par contre, en hiver, la priorité sera revue en choisissant la cuve
ayant le fond de cuve à température la plus froide possible. C’est un
élément essentiel et l’expérience de Pierre Amet (le choix priorité
sanitaire ou priorité chauffage) est éloquente à ce sujet.
Les inattendus
Quand on fait une installation de cette ampleur, il est rare de ne pas
avoir de surprises désagréables qui obligent à rectifier
l’installation. Le rôle de ce chapitre est de faire connaitre ces
surprises afin de savoir comment réagir lors de vos réalisations.
Certains de ces points ont déjà été soulevés mais les regrouper ici
apportera une plus grande clarté.
1- La poche d’eau chaude
Le fait de choisir sur quelle cuve (BT ou HT) la régulation va
connecter le chauffage sol se fait en fonction de la température d’eau
disponible. C’est, aussi, la température d’eau qui va commander la mise
en marche de la chaudière. Et comme l’eau la plus chaude est en partie
supérieure de cuve, il est normal qu’on se base sur la sonde de
température la plus haute.
A un moment donné, j’ai remarqué que la vanne 3 voies du chauffage sol
était ouverte en grand, la consigne sol demandait une eau à 33° et la
température réelle de l’eau était à moins de 28°. Le départ étant trop
froid, la régulation aurait du commuter sur l’autre cuve (HT) ce
qu’elle n’avait pas fait. Le problème est que la sonde supérieure de BT
accusait une eau à 40° et qu’elle était donc suffisamment chaude.
Que se passe-t-il ?
C’est vrai, s’il y a de l’eau à 40°, pourquoi le départ sol est-il à
28° ?
En fait, le schéma de cuve a été conçu avec un tuyau qui va rechercher
l’eau chaude juste sous le point haut de la coiffe. J’ai beau me
souvenir, en pratique, je ne me rappelle pas d’un tuyau qui « dépasse »
la hauteur de la virole. Je pense que ce tuyau affleure la cuve à son
point d’entrée et n’est donc pas capable d’utiliser cette poche d’eau
chaude qui se réfugie sous la coiffe. Comme ce volume est mesuré par la
sonde supérieure, il y a tromperie sur la température utilisable et
c’est normal que le système ne commute pas.
Solution
L’idéal serait de ré ouvrir les cuves et prolonger le tuyau mais tout
étant en service, je me refuse cette possibilité. Si j’admets la « non
utilisation » de cette poche d’eau, il me suffit de spécifier à la
régulation qu’elle doit mesurer la seconde sonde au lieu de la
première. C’est ce que j’ai fait et la commutation entre cuves
s’effectue alors normalement.
Le problème étant similaire sur la cuve HT, j’ai apporté la même
solution pour commander le démarrage de la chaudière.
2- L’autonomie de la solus
En plein été et avec 20m² de panneaux, nous avons vu que l’échangeur de
la solus 560L était trop faible. Pour contourner cet inconvénient, on
réchauffe la solus par l’entrée « chaudière » (le solaire passant via
l’échangeur à plaques). Nous avons remarqué une forte diminution de
l’autonomie.
Que se passe-t-il ?
En fait, c’est assez simple… et normal. L’entrée chaudière de la solus
est utilisée comme chauffage d’appoint et ne chauffe donc qu’une
demi-cuve.
Solution 1
La première solution a été de chauffer la solus par l’entrée chaudière
(via l’échangeur plaques) puis la sortie de l’échangeur plaque parcourt
l’échangeur interne de la solus. Cela améliore la situation mais pas
assez.
Solution 2
Une autre solution serait d’utiliser, comme tuyau de sortie, le retour
du chauffage sol (qui est au niveau bas de la cuve). De cette manière,
l’ensemble de la cuve serait traitée et réchauffée toujours via
l’échangeur à plaques. L’inconvénient est qu’en hiver, le réchauffage
d’appoint concerne, lui aussi, l’entièreté de la cuve. L’idée d’y
adjoindre une vanne 3 voies qui commute entre cette solution (en été)
et la solution actuelle (chauffage d’appoint de l’eau sanitaire) fait
son chemin. En attendant, l’été prochain verra probablement l’échangeur
interne reprendre du service malgré son sous-dimensionnement (ce
qui est un demi-mal puisqu’en été, l’apport important de soleil
compense la baisse de rendement du au sous dimensionnement de
l’échangeur interne).
Un autre problème est apparu avec cette cuve. En attaquant les deux
entrées, il est vite apparu qu’on devait gérer les deux entrées
séparément l’une de l’autre au risque de refroidir le haut de cuve en
fin de cycle.
Pour l’échangeur interne, pas de problèmes, on se base sur la sonde du
bas de cuve. Pour l’entrée « direct » (après échangeur a
plaques), il faut se baser sur une des sondes supérieures… à tester
expérimentalement.
3- Température de dessus de cuve trop chaude
Lorsque la chaudière doit apporter des calories à la cuve HT (par ex),
la régulation détermine la température idéale de l’eau.
Pour cela, la régulation détermine la température idéale en fonction de
la sonde extérieure, et ajoute 5 à 6 ° pour constituer une réserve
(disons 47° pour l’exemple). La chaudière est alors activée et l’eau
est injectée sur l’entrée supérieure de la cuve. Quand la sonde la plus
proche de l’entrée atteint la température voulue, on commute sur
l’entrée en dessous et ainsi de suite.
Quand la cuve est chaude, je constate que la température supérieure
approche 60° soit bien au-dessus des 47°.
Que se passe-t-il ?
C’est assez simple. La température a la sortie chaudière est de 61°.
C’est le mélange avec l’eau de la cuve qui est mesuré par les sondes.
Quand le système chauffe la cuve par les entrées inférieures, l’eau
arrive à 60°, monte (par stratification) et vient chauffer les couches
supérieures (ce qui prouve la bonne stratification). Ce n’est, bien
entendu, pas très grave mais peut conduire à des pertes un peu plus
importantes et une maitrise moins facile de la température.
Solution
Comme la température à la sortie chaudière dépend du débit, on peut la
maitriser en variant la vitesse du circulateur. Cela a été testé en
manœuvrant le commutateur manuel du circulateur. L’idéal, évidemment,
serait de remplacer le circulateur d’origine par un circulateur
incorporant une interface 0-10v qui agit sur le débit. Mon choix s’est
porté sur un circulateur Wilo stratos eco 25/1-5-BMS. Comme ma
régulation comporte 4 sorties 0-10v, elle pilotera le circulateur en
fonction de la température sortie de chaudière. Cela permettra de
garder la température de sortie chaudière 1 ou 2 degrés au dessus de ce
qu’il faut et d’éviter le phénomène.
Par ce principe, on gardera la chaudière à la plus faible température
possible ce qui améliorera le rendement.
4- Hésitation dans le choix de l’entrée
Comme dit précédemment, on change de niveau d’injection quand la sonde
de température la plus proche a atteint la température voulue. On
remarque certaines hésitations entre les entrées et particulièrement
quand le réchauffage change de cuve. J’ai déjà relevé plus d’une
quinzaine de cycles ouverture/fermeture de vannes inutiles.
Que se passe-t-il ?
Comme aucun hystérésis n’est prévu, une différence d’un dixième de
degré peut suffire à rappeler le chauffage sur la même entrée. L’effet
de stratification (et le mouvement de l’eau inhérent au chauffage) a
tendance à élever l’eau chaude et donc, de refroidir les sondes du bas.
En finalité, cela n’a pas beaucoup d’influence sur le résultat général
mais conduit à des actions de vannes inutiles et, à la longue, une
usure prématurée..
Solution
La solution est uniquement software. On crée un tableau de bits qu’on
initialise à 1 en début de chauffe. Quand on quitte une entrée, on met
le bit correspondant à zéro ce qui défend d’y revenir.
Simple et efficace qui permet de s’affranchir d’une gestion
d’hystérésis assez lourde à programmer.
5- Une sonde de retour trop chaude
Suite à l’analyse d’une installation solaire ECS sur le net, j’ai
trouvé une manière astucieuse pour l’arrêt du chargement solaire. En
effet, au lieu d’arrêter le transfert thermique en comparant le
caloporteur à la température du bas de cuve, Le concepteur compare la
température du caloporteur entrant en cave et celle retournant aux
capteurs thermiques (en fait, il compare l'entrée et la sortie de son
échangeur). Si la température de sortie de son échangeur devient plus
élevée que la température d’entrée, l’apport de calories est inexistant
et on arrête le transfert.
Difficile d’être plus juste.
Son site
(qui révèle, aussi, pas mal d’astuces et de réalisations aussi diverses
qu’intéressantes)
J’ai voulu appliquer ce principe mais j’ai alors remarqué que le
système bouclait sans jamais charger. C’est alors que j’ai remarqué que
ma sonde retour était toujours 3 degrés plus haut que la sonde
« aller » et ce, quelque soit la température du caloporteur.
(Aller = 35°, retour = 38°/aller = 45°, retour = 48°).
J’ai douté de mes capteurs. Je les ai donc mis « en l’air »
et, après quelques heures de stabilisation, je n’ai constaté que 0.2°
de différence. L’installation au repos, les deux capteurs donne la même
différence.
Rappelons que le caloporteur est bouclé en cave (V6, V7 et V8 au repos)
Je ne vois que 3 causes qui peuvent expliquer cet écart. Soit un apport
thermique de l’échangeur à plaques, de la cuve solus ou quelques degrés
apportés par le circulateur C1.
Je tiens à localiser la source du problème mais je dois être sur place
pour mesurer à différents endroits.
Outre l’arrêt, cette erreur est très gênante car elle fausse fortement
la mesure de la production. Si l’erreur est constante, une simple
soustraction permettra de rectifier mais si elle varie, ça sera plus
compliqué.
A SUIVRE.
Et l’avenir ?
Tout d’abord, il faudra surveiller le comportement de la bête et voir
les paramètres à adapter pour obtenir le rendement optimum. La priorité
des cuves devra être revue pour l’hiver, en tout cas. Je pense que le
choix devra être fait en fonction de la température du bas de cuve la
plus froide. L’expérience de Pierre Amet me pousserait plutôt dans
cette direction.
Parlons de la cuve de préchauffage sanitaire.
En réalité, les sorties sont prévues mais la cuve n’est pas encore
présente.
J’ai remarqué qu’en hiver, l’eau d’arrivée était de l’ordre de 8 à 10
degrés. Il est malheureux d’épuiser les calories de la cuve sanitaire
avec une eau si froide. Ma première vision était de préchauffer l’eau
avant qu’elle ne rentre dans la solus mais c’est une grosse erreur car
la solus se sert du froid de l’eau sanitaire entrante pour accélérer la
descende de l’eau de stockage refroidie. Il fallait donc trouver autre
chose.
J’ai décidé de préchauffer cette eau pour l’amener à une température de
30 à 40 degrés max. Cette eau sera injectée sur l’entrée froide du
premier thermostat de sécurité. On part du principe qu’il faut plus
d’eau à 30° (par rapport à 10°) pour refroidir l’eau de la solus vers
les 60°. La quantité d’énergie prise à la solus va donc diminuer (par
diminution du débit). Mais le gros avantage est que l’eau à préchauffer
est à très basse température (bien inférieur à la température de retour
du chauffage sol) ce qui permet d’espérer une récupération solaire à
plus basse température.
Cette cuve de préchauffage ne recevra pas d’appoint (si le solaire ne
donne rien, on refroidira avec de l’eau à 8°) et, de plus, sa capacité
sera calculée pour que le contenu soit renouvelé tous les jours de
façon à réchauffer de l’eau toujours bien froide. Elle sera de l’ordre
de 150 à 200 litres voir moins si c’est trouvable.
Les conclusions et les résultats
C’est un véritable bonheur de voir tourner une installation telle qu’on
l’a conçue.
Tout commence par de gros doutes… on l’essaie mais quand on est
présent… on regarde la régulation, on écoute, on court dans l’autre
cave pour voir si la vanne s’est positionnée correctement. Puis, après
quelques jours de surveillance, on commence à prendre confiance et on
surveille d’un peu plus loin… Parfois, on remarque une petite anomalie
mineure que l’on corrige. On fausse la mesure d’un capteur pour voir si
la réaction va être correcte. Enfin, on ose quitter la maison et la
confiance s’installe.
Combien de fois ne me suis-je pas posé la question « mais pourquoi
l’installation réagit-elle comme ça ? » puis, après analyse,
« ah ben oui, d’accord, c’est normal… ».
Quand on se fait dépasser, ainsi, par sa propre réalisation… c’est
jubilatoire.
Constater qu’on perd un peu d’énergie ici ou là et apporter les
modifications pour la récupérer est extraordinaire (même si la quantité
d’énergie en question est négligeable).
Grâce aux multiples cuves et leur stratification, je remarque que le
système charge dans des conditions météo ou avant, rien n’aurait été
stocké. Sauf quand il gèle, il y a toujours bien une cuve dont le fond
est suffisamment froid. Et ça se remarque.
Habituellement, je partais du principe qu’en décembre, janvier et
février, on ne produisait rien (ou presque) et je ne suivais pas la
production pendant cette période. Cet hiver, le temps
« mort » à été bien plus réduit. Faut dire que l’automne a
été superbe et la période froide de février particulièrement bien
ensoleillée.
Et ça se remarque…
Là où je suis surpris, c’est sur la consommation de combustible.
2000M³ sans solaire
1700M³ avec 10m² et 560L
1500M³ avec 20m² et 560L
1000M³ avec 20m² et 2360L
Et tout ça avec des panneaux inclinés à 38° seulement (peu propice pour
le soleil d’hiver).
En lisant
ce rapport, je m’aperçois que, sans les calculs,
mes choix semblent être judicieux. Le rapport hauteur/diamètre des
cuves, le système de disques parallèles et l’introduction de l’eau à la
hauteur adéquate sont les meilleures solutions et, de fait, ça marche
bien.
Je suis soulagé que mes choix (fortement guidés par les gens du forum
de l’apper) soient appuyés par quelques calculs que j’ai bien du mal à
comprendre, d’ailleurs.
C’est aussi encourageant car ça confirme que j’ai compris les grands
principes du solaire (bien souvent contradictoires avec ce qu’on
imagine habituellement). En effet, cette thèse est arrivée « un
peu tard » et mes choix étaient déjà faits. Revoir mes (et vos)
idées confirmées par des calculs est plaisant et soulageant.
Mon plus grand plaisir serait que cette expérience serve de base à un
grand nombre de réalisations performantes.
Ce que je retiens de l’expérience
Outre les aspects matériels, cette réalisation m’a apporté énormément
d’expérience dans la pratique du solaire. J’ai toujours considéré que
la stratification était importante mais la pratique des différents
systèmes m’en a montré à quel point. La présence des nombreuses sondes
de température des cuves m’a convaincu de son rôle et de son utilité.
J’ai compris, aussi, qu’une installation qui travaillait à basse
température était bien plus performante et bien plus efficace. Il y a
deux principales raisons à cela :
- Quand le fond de cuve est à basse température, la charge commence
bien plus tôt et une météo moins favorable est parfois suffisante.
- Une eau stockée moins chaude subit bien moins de déperditions
lors de son stockage.
Au grand étonnement de certains, je trouve que certaines installations
dont la température plafonne vers les 70° peuvent être bien plus
performante qu’une autre dont l’eau est à 90°.
Le développement de la régulation a été un véritable plaisir. C’est la
première fois que je développe, avec mon fils, un projet de cette
importance. Je ne reviendrais pas sur le plaisir de voir la
« machine » prendre vie petit à petit, de constater tel ou
tel petit inconvénient et d’y apporter remèdes et améliorations.
Et le plaisir d’avoir une installation qui fonctionne parfaitement …
une installation dont je suis particulièrement fier et dont les
performances dépassent, probablement, un grand nombre de réalisations
commerciales (ça, j’en suis convaincu).
Appendice 1
Le solaire et le chauffage, une
hérésie ?
Avec des journées de 8h, un soleil fort bas sur l’horizon et une
température extérieure assez froide, il est légitime de se demander si
l’exploitation du solaire comme soutien chauffage est envisageable. On
trouve régulièrement, sur internet, des avis stipulant que l’usage du
solaire comme soutien chauffage ne peut s’admettre que dans le sud de
la France et que partout ailleurs, c’est une aberration.
Et ils ont raison, c’est une aberration… de dire de pareilles bêtises.
Bien entendu, c’est un soutien chauffage. Viser l’autonomie est
illusoire.
Il n’empêche que ma consommation normale de gaz est de 2000M³ sans
apport solaire.
Avec 10m² de capteurs et une cuve de 560 litres (dont une partie
seulement sert au chauffage), ma consommation est tombée à 1700 m³
Avec 20 m² de capteurs et la même cuve de 560 litres, je suis tombé à
1500 m³ de gaz
Depuis l’été 2011, j’ai ajouté 2 cuves de 900 litres pour le chauffage
et mi-février 2012, ma consommation de gaz des 12 mois précédents est
tombée en dessous de 1000 m³ de gaz.
Je n’habite pas dans le sud de la France, je vis en Belgique à 30km de
la frontière allemande.
Bien sur, les chiffres sont approximatifs et ne tiennent pas compte du
fait qu’un hiver peut être un peu plus rude ou plus doux que l’autre.
Pour la dernière estimation, il est utile de préciser les points
suivants qui tendent à surévaluer le résultat :
- L’entrée en hiver 2011-2012 a été particulièrement douce et
ensoleillée.
- Durant le coup de froid de février 2012, le soleil a été présent
fréquemment ce qui a permis de chauffer les pièces de vie avec le
solaire passif (jusque 30°) et d’élever la température d’une des cuve
de 900l de 33/35° jusque 55°.
Les points suivants, par contre, ont une tendance négative sur le
résultat :
- Les 1000 m³ de consommation sont donnés pour les 12 mois
précédent le mois de février 2012. Ils incluent donc le printemps 2011
ou la nouvelle installation n’était pas encore opérationnelle.
- L’isolation des cuves n’a qu’une couche au lieu de 3 et celle des
conduites doit encore être peaufinée (au niveau des vannes notamment).
- J’ai dépensé des calories en fond de cuve sanitaire pour garantir
le hors gel en dessous de -15°.
- Il ne faut pas oublier que cette année est une année de test pour
l’installation et que quelques points devront être améliorés dans
l’avenir :
- a- Anti-retour défectueux (surconsommation gaz pendant deux
jours) (c’est réglé)
- b- La priorité des cuves à charger est à revoir (perte de
calories solaire) car on ne connecte pas sur la cuve ayant le fond le
plus froid.
- c- La récupération des calories de BT n’est prise en compte que
si la température cuve est supérieure à la consigne sol. C’est une
erreur. Une commande différente d’une vanne permettra une mise en
valeur de ces calories par la mise en série des deux cuves.
Les 55° aux capteurs semblent être un maximum début février avec des
températures extérieures de -7 à -10° (jour) et des panneaux inclinés à
38° par rapport à l’horizontale (peu adapté au soleil d’hiver). C’est
quand même suffisant pour alimenter le chauffage sol pendant 3 à 4
heures.
Le graphique suivant donne une idée de l’évolution de la consommation
en fonction de l’évolution des installations. Seule la consommation
« normale » de 2000 M³ n’est pas reprise sur le graphe.
Appendice 2
Théorie du chauffage
D’abord une petite partie théorique à propos du chauffage.
L’isolation de la maison
Au niveau économie d’énergie, le plus rentable est, sans conteste,
l’isolation de la maison.
Il est important que l’isolation soit parfaite, dépourvue de points
faibles (partie ou le froid peut s’infiltrer) et, vu que la surface
d’un bâtiment n’est pas négligeable, l’épaisseur de l’isolant a aussi
une énorme importance. L’isolation de la toiture est prioritaire suivi
par les vitrages et les murs. L’isolation des plafonds des caves et
vides ventilés peut être aussi envisagé surtout si on a recours au
chauffage par le sol. L’isolation de la dalle de sol et des murs de
cave ne peut être envisagée que pour une nouvelle construction. A
l’heure actuelle, opter pour une épaisseur de 15cm dans les murs parait
être un minimum.
Bien que plus difficile, les ponts thermiques doivent être, dans la
mesure du possible, réduit à un minimum (et évités dans les nouvelles
constructions). C’est important car tout point « froid » peut
permettre la condensation de l’air humide et devenir propice aux
moisissures.
Le choix de l’isolant des murs extérieurs doit être choisi avec soin
car il doit permettre une évacuation de la vapeur d’eau. Ce point est
moins important si la maison est équipée d’une ventilation.
L’isolation de la maison permettra de mettre en valeur l’énergie
solaire.
L’isolation de l’installation
chauffage
La vétusté de la chaudière, son isolation et l’isolation des tuyaux est
aussi très important. Il existe des mousses préformées autocollantes
qui s’adaptent aux tuyaux et qui se placent facilement même par un
homme qui sait à peine comment s’écrit le mot « bricolage ».
Le tout est d’assurer une continuité aussi parfaite que possible. La
jointure autocollante des mousses sera mise, si possible, vers le bas
car la chaleur monte. Un chatterton pourra être posé aux endroits ou la
jointure à tendance à se décoller (courbes) ainsi qu’entre les
différentes longueurs de mousse. Sachez qu’il existe des mousses très
souples qui épousent parfaitement les courbes. Sachez, aussi, qu’il
existe différentes épaisseurs ce qui peut justifier certaines
différences de prix.
La température de l’eau
Lorsque toutes ces précautions sont prises, il faut être conscient
qu’aucune isolation n’est parfaite. Même si une bonne isolation réduit
(très) sensiblement les pertes, celles-ci restent inévitables. Ces
pertes sont d’autant plus élevées que la différence de température de
part et d’autre de l’isolant est important. Comme la température
ambiante est de l’ordre de 15 à 20°, on a intérêt à avoir une eau la
plus proche possible de cette température. Il est donc aberrant de
faire circuler, dans les radiateurs, une eau de chauffage à 90° si 50°
peut suffire.
Comment réduire la température de
l’eau ?
Le premier élément est le radiateur. Sa puissance est, en général,
donnée pour une eau entrante à 90° (et 70° en sortie). Si on a besoin
de 1000W dans une pièce, et si on choisi un radiateur de 1000W, il ne
donnera sa puissance qu’avec une eau entrante de 90°.
Si, pour la même pièce, on choisi un radiateur capable de fournir
2000W, il fournira 1000W avec une eau d’entrée de 60° seulement.
L’inconvénient est qu’un radiateur de 2000W est deux fois plus grand
qu’un modèle de 1000W.
Il y a quelques dizaines d’années, rien ne se calculait, en chauffage
(ou alors de façon très sommaire). Et encore, on ajoutait un bon paquet
de Watts en plus pour être sur de ne pas avoir froid. Si le
surdimensionnement de la chaudière est préjudiciable à son rendement,
le surdimensionnement des radiateurs, lui, est une bonne nouvelle. Ca
permet de diminuer la température d’eau. Autre bonne nouvelle,
lorsqu’on isole une maison ou qu’on remplace du simple vitrage par du
double, le besoin d’énergie diminue et les radiateurs existants
deviennent de plus en plus surdimensionnés. Il suffit de diminuer la
température de l’eau pour profiter de ce surdimensionnement.
Le deuxième élément qu’il faut considérer, c’est la chaudière.
En effet, certaines chaudières (en général au mazout et assez
anciennes) n’acceptent pas qu’on descende la température en dessous
d’un certain seuil (de mémoire 60°). Cela est du à un phénomène de
condensation non maitrisé qui amène de l’acide sulfurique dans le cœur
de la chaudière et en abrège la durée de vie. Dans ce cas, il faut
laisser la chaudière fonctionner à haute température et la faire suivre
d’une vanne 4 voies qui abaissera la température de l’eau qui ira vers
les radiateurs en réinjectant une partie de l’eau de retour (moins
chaude). Ca permet de diminuer les pertes dans les tuyaux (mais pas
celles dans la chaudière).
Si vous avez ce type de chaudière et pas de vanne 4 voies, il vaut
mieux remplacer votre chaudière que d’investir dans une vanne. En
effet, ce type de chaudière n’est pratiquement pas isolée et le
rendement n’était pas la préoccupation de l’époque.
Dans les années 80 sont apparues des chaudières mazout qu’on pouvait
descendre à 40°.
Sont ensuite apparues les chaudières « ultra basse
température » qui s’affranchissait de toutes limites.
A ma connaissance, les chaudières gaz n’ont pas connu ces désagréments.
Citons les chaudières à condensation qui sont la dernière nouveauté et
qui ne fonctionnent bien qu’avec de la basse température.
Pour fixer les idées, faire tourner une chaudière en température
glissante (moyenne = 60°) permet une économie de 10 à 30% (dépendant de
son isolation) par rapport à une chaudière identique fonctionnant en
permanence à 90°.
Pour la distribution (tuyauterie), on considère qu’un mètre de tuyau
isolé de 2 pouces parcouru en permanence par une eau à 90° consomme
annuellement 20l de mazout.
Avec une eau à 60°, la consommation annuelle descend à 12l.
Pour travailler à basse température (si la chaudière le permet), on
pourrait agir manuellement sur l’aquastat de la chaudière pour fixer la
température de l’eau et la modifier en fonction de la saison. C’est
simple, peu chère mais aussi peu précis et contraignant.
Le mieux est de coupler la chaudière à une régulation avec une sonde
extérieure. Ce système permet d’adapter la température de l’eau en
fonction de la température extérieure et ce, de façon pratiquement
continue.
Comment fonctionne la
régulation?
En fait, c’est très simple… la régulation possède une courbe qui donne,
pour chaque température extérieure, la température d’eau appropriée. La
régulation agit sur la chaudière pour obtenir cette température.
Les habitations et les systèmes de chauffage ayant leur
caractéristiques propres, il existe plusieurs courbes dénommées 1, 1.2,
1.4 etc…
(A titre d’info, prendre la courbe 1.2, par ex, signifie qu’une
variation de 1 degré de température extérieure provoque une variation
de température d’eau de chauffage de 1.2°).
Il faut donc choisir la courbe adéquate. Seule, l’expérience peut
aider. Le choix de la courbe n’est pas aisé. En effet, il se peut
qu’une courbe convienne bien lorsqu’il fait très froid mais pas quand
il fait doux. Pour palier ce problème, chaque courbe peut être adaptée
en abscisse. C’est une solution mais les deux paramètres agissent l’un
sur l’autre ce qui complique sérieusement le réglage. Pas moyen d’en
sortir si on n’est pas méthodique.
C’est, du reste, le gros problème de ces régulations. Si elles sont
critiquées, c’est uniquement parce qu’on n’a pas pris la peine de la
régler correctement.
Un
lien intéressant qui fournit des explication et
une méthode de réglage.
C’est la raison pour laquelle je n’ai pas choisi les courbes de chauffe
traditionnelles simplement parce que je les trouve trop difficile à
régler. Le réglage de l’abscisse interférent sur le réglage de la
pente… Pas pour rien que la plupart des régulations soient mal réglée
et perte donc de leur intérêt.
Mon expérience avec une régulation
Dans les années 1980, Elektor (magazine d’électronique) avait conçu un
montage de ce genre mais assez astucieux. Un réglage permettait de
définir la température d’eau chaudière pour une température extérieure
de +10°. Un autre réglage est prévu pour une température extérieure de
-10°. Ces deux réglages étant totalement indépendants. Bien entendu,
toute température extérieure est calculée en fonction de ces deux
points.
L’idée était géniale et simple. J’ai monté cette régulation sur mon
ancienne installation et elle a fonctionné parfaitement pendant
plusieurs années.
C’est aussi ce principe que j’ai appliqué sur ma régulation actuelle
(des données numériques ayant remplacés les potentiomètres de réglage
de l’époque). En fait, on garde le principe de « courbes »
mais plus facilement réglable.
Malheureusement, cette technique est dite « linéaire » et,
par conséquent, ne tient pas compte de l’affaiblissement d’émissivité
des radiateurs à basse température. C’est la raison pour laquelle les
courbes actuelles ne sont pas des droites (c’est pour ça qu’on les
appelle des courbes, vous suivez ?). En pratique, ce défaut reste
mineur et compensé par l’amélioration que j’ai apporté et décrite
ci-après.
Améliorations
Si l’on choisi la courbe idéale (celle qui compense tout juste les
déperditions de la maison), il faut savoir que la mise à température de
la maison peut durer plusieurs heures. En effet, la température de
l’eau permet de maintenir la température mais pas de l’élever.
En pratique, pour pouvoir élever la température et avoir un minimum de
confort, on est amené à choisir une courbe de chauffe plus chaude et
donc plus dispendieuse.
L’idéal serait de choisir cette courbe dispendieuse juste le temps
nécessaire à l’établissement de la température ambiante puis de
repasser, ensuite, sur la courbe « normal ».
Ce n’est pas tout à fait ce principe que j’ai choisi, mais ça s’en
rapproche très fort. C’est le résultat d’une petite ajoute que j’ai
faite sur la régulation d’elektor et j’en ai été fort satisfait.
Le principe est simple. Tout d’abord, on détermine la température d’eau
qui convient en fonction de la température extérieure en utilisant la
courbe de chauffe. On a (en théorie) la température d’eau qui compense
parfaitement les pertes de la maison.
Prenons un exemple. Nous avons déterminé que pour une température
extérieure de 10°, l’eau doit être à 40° et que pour -10° extérieure,
l’eau doit être à 60°. Si la température extérieure est de 0°, un
calcul simple permet de trouver la température d’eau… 50°. Rappelons
que cette température compense juste les déperditions de la maison.
Admettons qu’on soit le matin au moment ou la consigne passe à 20°
alors que la température de la pièce est encore en régime nuit, à 16°.
Il va donc falloir apporter 4°.
Ce que la régulation fait, c’est de multiplier cette différence par un
facteur (3 me parait un bon compromis) soit 4°*3=12°. Si l’on ajoute
ces 12° aux 50° calculés précédemment, on arrive à une eau de 62° ce
qui convient pour le réchauffement de la pièce.
On pourrait croire que cette technique favorise le gaspillage mais je
répondrais ceci :
- Si on ne crée pas un système permettant le réchauffage de la
pièce, on va être tenté de passé à la courbe supérieure pour avoir un
confort minimum. L’eau sera alors trop chaude pour toute la saison de
chauffe.
- Si on reste sur la courbe de chauffe « économique », il
faudra démarrer le chauffage beaucoup plus tôt augmentant, ainsi, le
nombre d’heures de chauffe ce qui va accroitre les frais.
- Il faut noter que les 12° supplémentaires (dans l’exemple) ne
sont que temporaires… juste le temps que la pièce se réchauffe. En
effet, lors de son réchauffement, elle va passer par 18°. A ce moment,
la température supplémentaire ne sera déjà plus que de 6°. Lorsque la
pièce sera à 20°, le surplus sera de 0° c'est-à-dire que nous aurons
nos 50° c'est-à-dire notre courbe idéale.
- Un autre avantage, aussi, quand belle-maman « la
frileuse » arrive, il suffit d’augmenter le thermostat à 23°, par
ex, et grâce à ce calcul, l’eau va monter à 59° ce qui va permettre, à
la pièce, d’approcher les 23° sans que l’on touche à la courbe de
chauffe (maintenant, si on désire que belle-maman ne reste pas trop
longtemps !!!…).
Bien entendu, un thermostat classique (avec un relais on/off) ne
convient plus. Il faut qu’il fournisse la consigne voulue
(éventuellement une température « nuit ») et une mesure de
température ambiante (voir le paragraphe TR-CONTRÔLE dans régulation).
Comment régler une telle
installation ?
La mise au point a été très facile. Un jour ou la température
extérieure est proche de 10°, j’ai placé le facteur de correction (qui
augmente la température de l’eau lors de la mise à température de la
pièce) sur 0 et poussé le thermostat à fond. J’ai réglé le premier
potentiomètre (température d’eau pour +10° ext) pour que la température
mesurée dans la pièce plafonne vers 21° (1 à 2 degrés au dessus de la
température désirée).
Quelques mois plus tard, quand il faisait près de -10° dehors, j’ai
recommencé le même essai avec le second potentiomètre (-10° ext).
Bien entendu, j’ai laissé le temps à la pièce de réagir (une grosse
demi-journée).
Une fois ce réglage fait, j’ai placé le facteur de correction sur 3 et
je n’ai jamais plus touché aux réglages de la régulation.
Dans ma nouvelle installation, la seule difficulté sera de régler et le
sol et les radiateurs dans la même pièce (c’est deux courbes de chauffe
différentes) mais ça devrait se faire.
La régulation du chauffage sol
Une chose à savoir, un chauffage sol ne se pilote pas comme les
radiateurs à cause de son inertie. Exit donc de chauffer la pièce
jusqu'à ce que la température voulue soit atteinte puis de couper le
chauffage jusqu'à ce que la température de la pièce soit redescendue en
dessous d’un seuil.
Un système comme celui-là (appelé système asservi) est très difficile a
mettre en place avec un chauffage sol car l’inertie provoque un tel
retard de réaction qu’il en devient inconfortable.
Le meilleur moyen d’agir (le plus confortable et le plus économique)
est d’adapter sa puissance (température de l’eau) à la température
extérieure. C’est le principe des courbes de chauffe qui, dans le cas
du sol, doit être prédominant. Il fait 3° dehors, l’eau doit être à 31°
et c’est tout (31° est un exemple dépendent de la courbe de chauffe
sélectionnée).
Le principe fonctionne bien (une fois la bonne courbe sélectionnée). Je
suis arrivé à ce que lorsque le chauffage sol fonctionne seul, je reste
dans une fourchette de 1 degré ce qui est comparable aux radiateurs
avec leur thermostat.
Bien que cette fourchette soit tout à fait correct, on pourrait la
réduire en agissant sur deux points :
- En étant plus précis sur la température de l’eau. Avec l’ancienne
régulation, on n’ajustait pas si la température de l’eau était dans une
fourchette de 1° autour de la consigne. Par sécurité, la nouvelle
régulation a porté cette fourchette à 1.5°. C’est donc moins précis
mais permet d’éviter certaines oscillations éventuelles. Comme le
comportement semble saint, on pourrait augmenter la précision à 1° voir
0.5°.
- Il est aussi possible que la variation de la température
extérieure soit trop rapide par rapport à l’inertie. Dans ce cas, on
pourrait estimer la température extérieure qu’il fera dans une heure en
ajoutant (ou en retranchant), à la température mesurée, une valeur
estimée sur une courbe moyenne de l’évolution journalière des
températures… Un peu tiré par les cheveux mais, pourquoi pas.
Comment faire cohabiter le sol et
les radiateurs ?
Comme je vous l’ai dit, j’ai des locaux qui sont chauffés par le sol et
par des radiateurs.
Il faut savoir que le chauffage sol est plus économique que le
chauffage par radiateurs simplement parce que la température d’eau est
plus faible. On a donc intérêt à ce que le chauffage sol soit
prioritaire. L’inconvénient du chauffage sol est son inertie.
Les radiateurs sont présents pour apporter quelques degrés rapidement.
En clair, ils sont là pour compenser l’inertie du chauffage sol.
Mais comment faire pour répartir les charges de façon idéale ?
Je vous ai dit que le thermostat (TR-contrôle modifié) permet une
commande plus fine qu’un thermostat classique et cela va jouer un rôle
essentiel ici.
Prenons un exemple :
Soit une consigne à 20°
Pour les radiateurs, si la température du local descend à 19.5°, les
radiateurs se mettent en fonction pour s’arrêter à 20.5°
Pour le sol, il y a juste un « pare fou » de façon à éviter
que le chauffage sol continue à fonctionner quand le soleil fait monter
la température de la pièce à 26°. Pour ce faire, on arrête le chauffage
sol quand la température ambiante dépasse 21° et on le réactive quand
on descend en dessous de 20.6°. La réactivation du chauffage sol
s’effectue suffisamment tôt afin qu’il ait le temps de vaincre son
inertie avant qu’on ne fasse appel aux radiateurs (19.5°).
Bien entendu, ces températures sont fonction de la consigne.
C’est en cours d’essai mais j’ai passé l’hiver comme cela et ça semble
proche de l’idéal.
Appendice 3
Les sondes de températures
Les capteurs
électroniques
Pour qu’une régulation fonctionne, elle a besoin d’informations
fiables. Ces informations sont données par les capteurs… Ils méritent
bien un chapitre.
Il existe différents « composants » pour mesurer la
température en électronique.
La résistance CTN ou CTP
La méthode la plus simple et la plus ancienne est la résistance CTN/CTP
qui est une résistance dont la valeur varie avec la température.
Malheureusement, ces éléments bon marché souffrent de deux
inconvénients. Ils ne sont pas linéaire (ce qui complique le calcul de
la température réelle) et ne sont pas fidèle (ils ne donnent pas la
même valeur si on s’écarte de la température puis qu’on y revient). De
plus, ces résistances demandent (comme la plupart des dispositifs) une
poignée de composants externes.
Photo ctn
La résistance PT xxxx
Reconnue par le monde de la mesure, les résistances PT1000 ou PT100
sont basées sur le même principe mais leur matériau de base (platine)
permet une linéarité presque parfaite et une fidélité remarquable. Le
seul défaut qui leur reste est une poignée de composants externes et
deux fils (parfois plus) par sonde. Certains modèles peuvent dépasser
les 250°
Photo PT1000
Les jonctions P-N
La jonction semi-conducteur (une simple diode, par ex) voit sa tension
passante augmenter d’1 mv par degré. Cette variation est linéaire mais
reste faible et difficile à exploiter surtout dans un environnement
bruyant (au sens électrique du terme). Comme la résistance, il faut
quelques composants extérieurs et 2 fils par sonde. Leur avantage est
le prix puisqu’une 1N4148 coute à peine quelques centimes d’euro.
Photo diode
Les LM35 et LM335
Ces composants sont basés sur la jonction semi-conductrice mais
intègrent un ampli qui assure, en sortie, une variation de 10mv par
degré. Le LM35 part de 0v pour 0° et augmente de 10mv par degré. Le
LM335 part de 2.73v pour 0° ce qui permet la mesure des températures
négatives sans artifices particuliers. Ces éléments demandent 3 fils
par sonde.
Photo lm335
Comme tous les éléments ci-dessus,
nous avons des valeurs analogiques qu’il faudra convertir en digital
pour être traité par un micro-processeur.
Le DS18b20
Photo du ds18b20
Et puis, la découverte
Ce composant intègre la sonde (jonction semi-conductrice), l’ampli et
les éléments associés, un convertisseur analogique/digital, une
identification unique gravée au laser et un système de bus qui permet
de se contenter de 3 fils sur lequel peut se connecter un nombre
impressionnant de sondes (43 dans mon cas).
Devant un tel concentré de technologie, on peut s’attendre à un prix
exorbitant. Pourtant, celui-ci est très proche d’une PT1000 seule. Pas
de surprises à ce niveau.
Ce composant souffre, cependant, de deux inconvénients. Le premier est
un boitier TO-92 de 4.8mm de diamètre (et non les 6mm des pt1000
standard). En général, le cuivre d’un fil électrique de 2.5mm² trouve
sa place entre le plat du boitier et le doigt de gant. Le deuxième
défaut est que la température maximum que peut mesurer ce composant est
de 120° ce qui exclu la mesure au niveau des capteurs. Pour eux, il
faudra faire appel aux PT1000.
Comme je l’ai précisé, j’ai fait appel à des sondes ds18b20 de chez
dallas. Comme c’est un composant électronique, il est intégré dans un
boitier comparable à un transistor (boitier to92). Ce boitier fait
4.8mm de diamètre ce qui est peu compatible avec les 6mm disponibles
dans un doigt de gant. Heureusement, le boitier TO92 possède un plat
qui va nous être bien utile.
En effet, il y a là suffisamment d’espace pour y placer 2 âmes de
cuivre de fil 2,5mm² électrique côte à côte. La présence de cuivre
permet de garantir une bonne mise à température du boitier et, donc,
une mesure correcte. C’est encore un plus si on dépose un peu de pâte
thermique aux différents points de contact. Si les fils de cuivre sont
un peu plus longs que le doigt de gant, on peut replier l’extrémité à
90° pour en faciliter l’extraction en cas de panne.
Cette idée revient à P_Bricoleur que je remercie au passage… Rendons à César…
Photo sonde dans un doigt de gant
Reste un problème… hors du boitier,
il y a 3 pattes métalliques qui, si on inclut, tel quel, le composant
dans le doigt de gant métallique, créera un court-circuit dévastateur.
Comment répondre à ce problème ?
La première chose est de souder 3 fils conducteurs pour prolonger les
connexions. Il est indispensable de choisir des fils de couleurs
différentes. Le rouge qui amènera le +5v, un noir ou un marron pour
amener la masse et une autre couleur (moi j’ai choisi le jaune (ben
oui, je suis belge)) pour la connexion de donnée.
Sur chacun de ces fils, on glisse une gaine thermo rétractable qui
viendra en contact avec le boitier recouvrant entièrement la patte
métallique et la soudure offrant, ainsi, une protection.
Photo éclaté connexion capteur
Une gaine rétractable de plus grand
diamètre vient recouvrir l’ensemble des connexions jusqu’en bordure du
boitier. Personnellement, je n’ai chauffé que cette dernière gaine qui
s’est rétractée et à figé les gaines précédentes.
La sonde est prête à entrer dans le doit de gant.
Il est possible, aussi, de poser la sonde sur un tuyau maintenu par un
collier métallique. Il faut veiller à un serrage modéré du collier qui
doit immobiliser le capteur mais qui ne peut mener à sa destruction. Il
est utile d’entourer l’ensemble d’un isolant pour limiter l’influence
de l’air extérieur qui pourrait induire une erreur de mesure.
Vu le coté « bus 1 Wire » du composant, chaque composant
possède une adresse gravé à l’intérieur et qu’il faut connaitre pour
adresser une sonde. Il faudra donc connecter chaque sonde à un appareil
capable de visualiser l’adresse.
Personnellement, vu qu’il y avait une cinquantaine de sondes, j’ai
préparé 50 petits sachets plastiques dans lequel j’ai glissé la sonde
ainsi qu’un papier mentionnant son adresse et le rôle à remplir (ex
sonde temp chaudière id= 28000231520010cb). Après, le placement des
sondes devient un jeu d’enfant.
Appendice 4
Les vannes TOR et autres
Pour lever le doute quand on parle de vannes, il est peut-être utile de
définir les différents types de vannes, leur utilisation et le choix
que j’ai fait dans ma réalisation.
Les électrovannes
En général, les électrovannes sont constituées d’une bobine de commande
et d’un corps de vannes (partie hydraulique). Dans ce type de commande,
si l’on désire que le fluide passe, il suffit d’appliquer la tension
aux bornes de la bobine, celle-si agit sur la partie mécanique qui
laisse, alors, le passage libre.
Pour arrêter le fluide, il suffit d’interrompre le courant.
L’avantage est que cette commande est très rapide et facile à commander
(il n’y a que deux fils) mais l’inconvénient est qu’il y a une
consommation électrique (faible, il est vrai) de l’ordre de 6 à 10W
pendant tout le temps de l’ouverture.
Il existe des électrovannes qui font l’inverse, c'est-à-dire qui laisse
passer le fluide au repos et qui le bloque quand la tension est
appliquée.
Notons aussi que pour certains modèles, il faut un minimum de pression
entre l’entrée et la sortie pour que la fermeture s’opère.
Suivant l’utilisation, ce type de vanne peut être le siège de coups de bélier (fermeture trop rapide).
Les vannes de régulation
Ce type de vanne est utilisé pour obtenir un débit ou une température précise.
Elle est composée d’un moteur avec une forte démultiplication qui fait
parcourir la course de la vanne en un temps très long (entre 1 et 3
minutes en général). Plus le temps est long, plus la précision sera
grande. L’intérieur de la vanne est conçu pour que le débit soit à peu
près proportionnel à l’angle d’ouverture.
Le moteur électrique à 3 fils (1 pour le commun, 1 pour l’ouverture et
le dernier pour la fermeture). La manière d’opérer la régulation est
assez simple puisqu’elle consiste à mesurer la température de sortie,
de la comparer à la consigne puis de commander l’ouverture ou la
fermeture de la vanne par une impulsion électrique courte (1 ou 2
secondes). On laisse, alors, le temps pour que la température s’ajuste
(30 sec à 1 minute) puis on recommence. Il est prudent de prévoir 1
degré de battement autour de la consigne ou on ne touche pas à la vanne
ceci pour éviter qu’elle ne travaille sans arrêt.
Il n’y a pas de retour d’information sur la position de la vanne. C’est
pour cela qu’il faut s’assurer qu’elle soit dans une position au
départ. Si l’on désire qu’elle soit fermée, il faut alimenter le fil
fermeture pendant un temps supérieur au temps nécessaire pour effectuer
sa course complète. Un système de débrayage est prévu dans la vanne
pour empêcher le moteur de forcer. J’ai 2 vannes de ce type pour régler
la température partant vers le sol et les radiateurs (V9 et V10).
Les vannes TOR
Les électrovannes (les vrais) ont été bannies simplement parce que
lorsqu’elles doivent être ouverte, elles consomment en permanence une
quantité (faible, il est vrai) d’électricité. Ce n’est qu’une dizaine
de watts par vanne mais s’il y a 3 ou 4 vannes ouvertes pendant 8
heures, on arrive vite à quelques centaines de watt heure…tout à fait
inutile.
Pour éviter cette situation, j’ai fait appel à des corps de vannes
Honeywell (finalement pas plus cher que l’équivalent dans d’autres
marques) commandés par un moteur dénommé VC6613.
C’est une vanne TOR (tout ou rien) c'est-à-dire qu’elle met seulement 7
secondes pour passer d’un état à l’autre. C’est donc difficile de la
placer sur une position intermédiaire et c’est normal vu qu’elle est
destinée à commuter le fluide et non à le réguler.
L’avantage de la commande par moteur est que, dans les positions
extrêmes, la puissance électrique consommée est nulle contrairement aux
électrovannes. En effet, le schéma interne montre que le dispositif est
équipé d’interrupteurs de fin de course qui coupe l’alimentation du
moteur quand il arrive à butée. Heureusement, d’ailleurs, sinon le
moteur forcerait tout le temps. La démultiplication du moteur empêche
tout changement erratique du corps de vanne par le passage du fluide.
On voit que ce type de vanne est
commandé par un interrupteur à 3 fils (SPDT). Au niveau régulation,
nous n’avons pas de système SPDT mais des sorties 220v simple. Voyons
comment ça fonctionne.
Admettons que la vanne est fermée. Dans ce cas, SW2 (fin de course)
fait contact et SW1 est ouvert (comme sur le schéma). Si on applique le
220v au point 6, le courant alimente le moteur qui commence à tourner.
Comme le moteur quitte la position « fermé », SW1 se ferme
mais le moteur continue à tourner. Quand la vanne est totalement
ouverte, SW2 s’ouvre ce qui arrête le moteur. On peut laisser le 220v
au point 6, tout est immobilisé et aucun courant n’est consommé. Dans
cette position, SW1 fait contact et SW2 est ouvert.
Si on retire le 220v du point 6 et qu’on l’applique au point 3, le
moteur est alimenté (SW1 fait contact) et le moteur tourne (dans
l’autre sens). Dès que le moteur tourne, le fin de course SW2 se ferme.
La vanne, elle, continue à se fermer. Lorsqu’elle est totalement
fermée, le fin de course SW1 s’ouvre ce qui interrompt le 220v ce qui
arrête le moteur.
Tout fonctionne donc parfaitement sans consommation inutile. Juste un
problème, on ne peut, en aucun cas, appliquer le 220v aux deux entrées
à la fois (3 et 6) ce qui créerait un conflit de sens et ferait forcer
le moteur (le schéma est un schéma de principe. En réalité, SW1 et SW2
ont chacun une liaison vers le moteur)
Tout fonctionne, oui, mais la régulation doit avoir deux sorties par vanne. Sur le nombre de vannes, ça fait beaucoup.
Finalement, j’ai choisis des VC4012 dont voici le schéma :
Les deux schémas se ressemblent fort.
On a juste ajouté un relais RLY1 et son contact SW3 et c’est un SPST
qui le commande. Comment ça fonctionne ?
Comme le schéma précédent… le SPDT du schéma précédent est remplacé par
le contact SW3 du relais et on actionne le relais par l’interrupteur
simple SPST… c’est tout.
On peut dire que l’entrée 6 détermine le sens de l’action (ouverture ou
fermeture de la vanne) et l’entrée 3 est l’alimentation de la vanne (on
pourrait alimenter l’entrée 3 le temps de la commutation). Notez que si
on alimente l’entrée 6, on consommera toujours même si la vanne est en
butée… En effet, RLY1 consomme sans arrêt. Pour éviter cela, il suffit
d’appliquer les tensions le temps nécessaire à la commutation. En
butée, on retire toute tension.
An niveau régulation, nous n’avons qu’une sortie par vanne (elle qui
détermine l’ouverture ou la fermeture). La sortie
« alimentation » peut être commune à plusieurs vannes (7 dans
mon cas) ce qui réduit fortement le nombre de sorties nécessaires. Pour
commander 7 vannes, il faut 8 sorties (et non 14 comme dans le schéma
précédent).
Notons que la majorité des vannes de mon installation est de ce type.
Les vannes TOR à ressort
Par soucis d’information (puisque nous parlons de vannes), il faut
savoir qu’il existe ce type de vanne mais avec deux fils. Quand on
alimente la vanne, le moteur l’ouvre en quelques secondes (en général
une dizaine). Quand on enlève le courant, un ressort de rappel referme
la vanne en quelque 5 à 10 secondes. Ce type de vanne a tous les
inconvénients de l’électrovanne (il faut laisser alimenter tout le
temps de l’ouverture) mais la fermeture étant lente, les coups de
béliers sont évités.
Table des matières
Pourquoi ce titre
Préface
Mes remerciements
Mon expérience solaire
La maison
Du commercial, du Consolar
Les accessoires
Premier jet
Conception des cuves
Une fausse anomalie sur la stratification de la cuve
Les doigts de gant pour les sondes de températures
Anomalies constatées
Fabrication des cuves
L’isolation des cuves
Principe de raccordement
Le schéma simplifié
Explications du schéma
Les circuits annexes
L’échangeur à plaques
Le circuit sanitaire
La régulation
Le Sheeva
La carte d’interface
Le thermostat
La régulation marche comment ?
Mise à feu de la chaudière
L’arrêt de la chaudière
La gestion solaire
Le principe de base
Les boucles
Et la suite ?
Au niveau du Sheeva
Mes constatations
Et si c’était à refaire ?
Les inattendus
Et l’avenir ?
Les conclusions et les résultats
Ce que je retiens de l’expérience
L’isolation de la maison
L’isolation de l’installation chauffage
La température de l’eau
Comment réduire la température de l’eau ?
Comment fonctionne la régulation?
Mon expérience avec une régulation
Comment régler une telle installation ?
La régulation du chauffage sol
Comment faire cohabiter le sol et les radiateurs ?
La résistance CTN ou CTP
La résistance PT xxxx
Les jonctions P-N
Les LM35 et LM335
Le DS18b20
Les électrovannes
Les vannes de régulation
Les vannes TOR
Les vannes TOR à ressort
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