Le but de ce chauffage est multiple:
bien sûr avoir un moindre coût énergique, et aussi combler une des
lacunes des maisons en bois, une faible inertie thermique.
J’ai privilégié un très faible investissement, et des solutions non technologiques.
J’habite en Bretagne sud, près de la côte, donc T° basse pendant peu de semaines, et soleil le matin.
La construction de la maison a débuté il y a bientôt 20 ans, et évolué
en fonction de mes possibilités financières, observations et constats
successifs.
Actuellement l’isolation du RDC n’est pas encore optimum, des fuites subsistent.
Les raisons qui m’ont conduit à choisir cette combinaison:
Le lieu à évidement beaucoup joué, comme pour tout projet.
J’ai assisté à la construction de poêles de masse, été très
impressionné par leur capacité de stockage, aussi par les poêles du
nord de l’Europe, de plusieurs tonnes construits au cœur des maisons.
Les chauffages solaires par la toiture, aussi, m’ont influencé:
récupérer la chaleur de l’été, pour la stocker sous la maison dans un
volume de terre de la surface de la maison, de plusieurs mètres
d’épaisseur, pour la restituer tout l’hiver. Un ami l’a fait chez lui,
et garanti 15° constant sans chauffage, il ne reste plus qu’à gagner
les quelques degrés manquants.
Il y a aussi les yourtes qui parfois disposent d’un chauffage au sol,
c’est à dire un foyer créé à même la terre, fermé par une plaque, une
tranchée fermée par des pierres, et recouverte de terre qui traverse la
yourte et continue dehors. A l’extrémité extérieure de la tranchée un
conduit est planté de façon à assurer le tirage. Au bout de quelques heures
de feu, la terre est chaude de part et d’autre de la tranchée et toute
la yourte est ainsi réchauffée.
J’ai déjà décrit, dans un précèdent CR
ma cheminée modifiée avec un bloc
d’inertie, qui donnait de très bons résultats, toutefois insuffisants
pendant la période froide: pas assez de stockage, ni de restitution. Le
principe est resté le même, seul le bloc d’inertie a été redisposé de
façon à permettre la circulation de l’air pulsé.
J’ai voulu intégrer un “bloc d’inertie” plus important dans ma maison,
pour ne plus avoir de variation de T° forte, avec l’obligation de faire
du feu quasi tous les jours, en période intermédiaire. Et tous les
soirs plus tôt pendant les semaines froides. Les retours de WE étant
peu confortables.
Bien sur, heureusement la chaudière fuel prenait le relais, mais le but
était de se passer d’elle au maximum: actuellement 3 à 400 litres/an
Le choix
Une dalle de gravier suspendue sous un parquet bois, vu les travaux
qui étaient encore à réaliser, était le plus simple. En effet le sol
était encore provisoire et surtout non isolé... la pièce fait 8 m x 4.5
m
J’ai donc posé une isolation sous un premier “plancher “ constitué de
planches de bois 38 X 200, étalé dessus 40 cm d’épaisseur de gravier: 8
m3 = 12 tonnes.
Un réseau de tubes (drain de 80 mm de diam) disperse l’air chaud dans le
gravier. Une clarinette d’entrée et de sortie, et aussi un retour, non
présent sur le croquis, renvoie l’air dans le bloc d’inertie cheminée.
Le principe étant posé, je continue mon explication pour la partie solaire du chauffage.
J’ai, en parallèle, posé 2 baies vitrées, 4 ventaux, à 20 cm du mur,
dimensions 2m20 de haut sur 8m50 de long, contre le mur, j’ai fixé des
tôles minces d’acier peint de couleur sombre. L’air emprisonné est
ainsi chauffé par les tôles, et renvoyé dans la dalle de gravier. le
souci est de trouver le bon ventilateur.
Appel à tous ceux qui ont des suggestions!
Exposition Sud Est, 30 ° du sud: cela favorise le soleil du matin…
J’avais choisi cette orientation à l’époque pour pouvoir prendre mon
petit déjeuner au soleil...De fait elle semble être la meilleure,
l’ensoleillement étant supérieur parait-il, le matin dans ma région.
Les photos à suivre préciseront le montage.
Comme précisé plus haut, je fais au moins cher, et même les poubelles!
Il faut économiser la planète... J’ai racheté des baies d’occasion et
récupéré les tôles contre le mur.
En plus des baies, j’ai fait un sas d’entrée, façade sud/ouest. Il
isole l’entrée de la maison, permet de déposer le bois de chauffage
etc...
J’ai aussi placé dans le sas, un ventilo type VMC, branché sur un
interrupteur thermique, qui souffle l’air chaud dans la maison via un
“Schnorchel”. Le fait de souffler en bas limite les déperditions,
lorsque les T° sont inversées. Je pense trouver un ventilo à clapet,
pour compléter le système.
L’air débouche sous la cheminée, ce qui apporte, si besoin, l’air nécessaire au tirage.
Le bouilleur n’est pas encore opérationnel, il manque tout le reste!
C’est à dire le raccordement au ballon, je possède à peu près tout mais
n’ai pas pris le temps de tout poser.
Pour les fans de terrasse bois, celle ci est en Acacia, le montage peu
banal, est réalisé directement à partir d’un plot d’Acacia. Le coût
s’en trouve largement allégé à peine plus qu’un classe 4...
Ces arbres sont souvent tordus, et des lattes droites, occasionnent beaucoup de perte.
J’ai donc posé directement les planches côte à côte, et me suis juste
contenté de retirer le bord de la planche et de les refendre en 2, 3 ou 4 pour éviter qu'elles ne se fendent.
Pour les détails contactez moi!
Ci dessous quelques vues: une virtuelle, les baies vitrées, le sas d’entrée, le croquis de schnorchel etc...
On peut remarquer, les tôles derrière les baies vitrées, et aussi
le conduit qui envoie l’air chaud du haut de la cheminée dans la dalle.
Le toit du sas d’entrée, est en verre blindé, 2 épaisseurs collées avec
un espace de 6 mm, réalisé sur place, car chaque verre, 1,30 m x 1,10 m
x 10 mm pèse 30 kg !
Les baies: un classique 6/6/6, la partie oblique, visible de face, ne s’ouvre pas, tant pis !
1er bilan:
La dalle est en place, depuis maintenant bientôt un an. J’ai pu
constater l’amélioration de confort grâce à elle. La T° est beaucoup
plus stable, même si l’été dernier ne donna pas beaucoup l’occasion
d’avoir à combattre la chaleur.
Cet hiver la cheminée donne sa chaleur à la dalle, mais pas le soleil… ça viendra.
Après un trimestre d’hiver, avec du froid, je vois mieux ce qui se passe!
C’est efficace, il à fallu plusieurs nuits pour chauffer la dalle, mais
elle restitue très bien. Et le plus curieux ce n’est pas que la T° soit
agréable au R.d.C (cela était espéré) mais que le gain à l’étage le
soit. Alors que les autres années il était nécessaire d’avoir un peu de
chauffage, depuis il y fait chaud !
Au R.d.C il fait chaud! un bonheur, avec moins de bois! et beaucoup plus constamment: finis les réveils à 15 °.
Quand il ne fait pas très froid, une flambée tous les deux jours = 18 ° constant mini.
Quand il fait froid, les flambées doivent être plus longues, et il fait
encore un peu trop chaud au R.d.C. Sans la dalle passive, c’était bien
pire! déjà ça de gagné!
Je crois que le souci, c’est que le ventilo ne pousse pas assez fort,
l’air autour de la cheminée surchauffe, il me faut la modérer via les
volets d’entrée et de sortie
Depuis le début de l’hiver je teste des ventilateurs, et ce que j’ai
trouvé de mieux pour l’instant, c’est un ventilo de chauffage de
Citroen BX ... Il y a 2 vitesses disponibles, et quel que soit celle
choisie, cela revient au même. C’est un peu juste, l’air circule trop
lentement, sans doute le ventilo ne délivre pas assez de pression. A la
clarinette de sortie, tout petit courant d’air....
Il y a parait-il, trois types de ventilo, basse , moyenne, haute,
pression. Comment les reconnaître, le choisir etc... Cela se calcule,
je pense, mais je ne sais pas faire !
Je peux vous dessiner un bateau, mais cela non ...
J’attends avec impatience les suggestions et aides de ceux qui me lisent...