1 – Le projet :
Nous avons acheté une nouvelle maison en novembre 2011, un peu sur un
coup de tête, une vieille ferme un peu isolée avec un grand terrain de
1,5 ha pour nos 2 ânes !
Pour vous donner une idée des travaux, la maison date de 1811 (gravé
sur la pierre de cheminée), la distribution d’eau était entièrement à
refaire, le chauffage n’existait pas, l’électricité était
entièrement à refaire et je ne vous parle ici que des points techniques
mais nous avons aussi refait l’isolation, une nouvelle pièce du sol au
plafond, cassé l’existant (murs couverts de ciment) pour refaire avec
des matériaux naturels (terre, paille, chaux ..etc) bref un truc de fou.
Concernant le chauffage, nous ne voulions plus utiliser d’énergie de
type fuel, gaz, électricité donc restait le bois et le solaire. Pour
information, nous habitons dans le Bugey, la maison est à 600m
d’altitude et l’hiver la neige et le froid sont bien présents, mais
aussi le soleil, ouf !
Comme c’est une veille ferme, côté isolation il n’existe rien et les
murs sont en pierre de 50 cm d’épaisseur.
Pour terminer cette présentation je ne vous mentirai pas, avant ces
travaux je n’avais jamais rien fait ! Pas de plomberie, pas
d’électricité (trois bidouilles pas terrible), pas de chauffage,
rien !
Donc … On a décidé de faire une grosse partie nous-mêmes, pour le
plaisir et aussi pour que financièrement ça passe.
2 – Le chauffage :
Concernant le chauffage, comme dit plus haut, nous ne voulions plus
utiliser les énergies « classiques » pour des raisons
idéologiques. Donc l’idée était le bois et … le solaire.
Pas de granulés car c’est dans le même état de dépendance que le fuel
ou le gaz et les installations des chaudières sont horriblement chères.
Nous avions demandé un devis à l’époque pour notre ancienne maison et
on tournait autour de 25 000€ !!!!
Donc …
On s’est orienté vers le solaire et évidemment je suis tombé le
site APPER. J’ai fait comme beaucoup, j’ai lu, relu, re-relu, encore et
encore.
Ok on ne peut pas se chauffer qu’au solaire donc on
ajoute … du bois !
Pas de chaudière car nous aimons bien voir les flammes, nous étions
habitués à avoir une cheminée (avec un système Polyflamme pour ceux qui
connaissent, pour les autres regardez, c’est assez sympa ). Je cherche
et je me dis, pourquoi pas un poêle bouilleur.
Voilà, la configuration était posée il ne
restait plus qu’à… !!!!!
3 – Auto installation :
Comme beaucoup, on rêve et quand on demande des devis on tombe de très
très haut.
En lisant en plus les histoires des uns et des autres, on a très vite
vu que si on faisait faire ça nous coûterait 5 bras que l’on n’avait
pas. Et puis en lisant APPER (25 fois) je me suis aperçu que c’était
difficile d’avoir des installateurs bons et bien formés.
Donc j’annonce à ma belle : JE VAIS TOUT FAIRE, sauf le poêle car
je voulais une garantie coté sécurité (flamme + 12.5 m de hauteur de
conduit à tirer).
Je vais tout faire, mais je n’y connais rien et je
n’ai jamais réellement bricolé !
Ah oui, j’ajoute que j’ai aussi dit que j’allais tout faire coté
plomberie et de même côté électricité, au point où j’en étais. Heu,
juste pour vous rassurer je bosse à plein temps, j’ai une petite boite
d’informatique, c’est parfois pratique d’être à son compte, on peut
plus facilement ne pas aller au boulot pour bricoler, mais bon en même
temps la boîte marche moins bien
!
Ah oui, pour finir j’allais oublier un petit détail, tout doit être
fini pour la fin de l’été 2012 et nous sommes en décembre 2011 !
4 – Même pas peur :
Bon, faire des annonces c’est bien, encore faut-il être conscient de ce
qu’il y a à faire. Et bien, il vaut mieux pas sinon je crois que
j’aurais tout stoppé
Alors pour commencer je ne parlerai ici évidemment que du chauffage, je
vous laisse le soin d’imaginer l’électricité et la plomberie ou d’aller
voir le blog ! (
http://chavillieu.blogspot.fr/)
Donc comment faire quand on n’y connaît rien ?
Et bien perso, je lis et relis, j’achète des
bouquins et je parcours le site.
Comme j’aime bien me rassurer et que je pars de loin pour arriver vite,
je m’inscris aussi à une première formation au Gabion avec maitre
Pierre Amet pour 3 jours sur le solaire.
Je reviendrai sur cette formation et sur Pierre …
Je voulais aller à la formation mais avec toutes les questions et avec
déjà un schéma. Donc je me suis mis à l’ordi (c’est mon boulot) et j’ai
commencé à imaginer comment ça allait marcher. Ca ne sert à rien de
tout inventer, quand d’autres ont déjà essuyé les plâtres ! Donc
je me suis mis à faire des schémas, mais aussi des calculs thermiques
pour toutes les pièces ..Etc
Et hop j’en ai tiré un schéma que j’ai fièrement amené à la formation.
J’avais aussi commencé à utiliser la programmation M3 et là c’était le
plus facile (je suis programmeur informatique industriel à la base).
5 – La formation :
Alors là, je tiens particulièrement à ne pas remercier Pierre !
Déjà que j’étais vraiment fou de me mettre dans l’idée de faire une
installation complète, mais lui, il vous dit quoi ?
« Pas de soucis, c’est une bonne idée, vous y
arriverez »
Et vous savez quoi, à la fin des 3 jours j’y croyais, même si je
commençais à voir que ce n’était pas aussi facile que des copier/coller
sur ordi.
Pour être sérieux : Merci beaucoup Pierre pour cette formation qui
m’a permis de mieux comprendre, de me rassurer et d’échanger. Surtout
que, ce n’est pas facile pour Pierre car on était une dizaine et les
niveaux étaient vraiment différents avec des personnes qui en gros
n’avait jamais entendu parler d’un panneau solaire !
Et puis surtout, nous étions 4 ou 5 à vouloir que Pierre nous valide
nos schémas !
6 – La théorie, THE SCHEMA :
Alors évidemment avant de se lancer dans la pratique, il faut bien que
la théorie soit au maximum juste et réfléchie, du moins c’est ma façon
de voir les choses.
Donc pour en revenir à la formation, je voulais que Pierre valide mon
« super » schéma !
Et bien je ne vous mentirai pas, il ne l’a pas vraiment fait
On a bien bossé dessus, mais je me rappelle sa phrase « et bien,
il y a du boulot ! » Alors il parlait effectivement du fait
que le système devait gérer l’ECS, le chauffage, le solaire, le bois …
mais aussi, je pense, que mon schéma manquait un peu de maturité !
Bref j’ai donc fait un premier schéma qui valait ce qu’il valait et
puis j’en ai fait un autre !
Et puis après j’en ai refait un autre !
Et en fait je crois que j’en ai fait 1000 … voire plus, c’était ma
période « schémas ».
Personnellement je recommande cette belle et longue période. Elle
permet de mettre sur le papier (écran) toutes les idées (bonnes ou
mauvaises) et du coup de prendre plein d’infos de partout, de nouvelles
idées qui amènent forcément … à refaire un schéma
Comme beaucoup, j’ai commencé par imaginer une usine à gaz. On essaie
de faire compliqué pour mettre dedans tout ce que l’on a eu comme info
et comme technique et puis il y a les aides des uns et des autres, les
avis des uns et des autres (apper, site constructeur, installateurs
..Etc). Et à la fin je me suis aussi rappelé de ce que disait Pierre,
c’est bien quand c’est simple.
Donc j’ai refait … un schéma.
Et au final, j’ai choisi :
- Glycol :
Je sais, j’en entends déjà rouspéter, je les connais les
Apperiens ,
les férus du drain-back mais … il faut bien un jour
s’affranchir des maîtres et décider tout seul comme un grand. Alors
pourquoi du Glycol ! Premièrement, après avoir fait différents
masques solaires et avoir pensé à plusieurs implantations des capteurs,
je voulais que les panneaux soient au sol. Pas de demande de travaux,
beaucoup plus facile à installer, facile à incliner à 60°, facile
d’entretien au cas où, facile à couvrir ..Etc
Donc au sol, c’est déjà plus difficile
de faire du drain-back, mais surtout et cela reste mon approche perso,
je trouve la solution glycol plus simple à mettre en œuvre et je ne
suis toujours pas convaincu par la suprématie du drain-back (je viens
de me faire des amis
) .
Stop ! je ne lance pas de débat,
j’exprime ici simplement mes idées et le pourquoi de mes choix.